vendredi, avril 26, 2024 07:26

Archive for the ‘Que le spectacle commence’ Category

Melodrama au Zénith de Paris – 5 octobre 2017

Dimanche, octobre 15th, 2017

L’hémisphère sud, et plus particulièrement la Nouvelle-Zélande, a également sa petite fée de  20 ans pour nous emmener vers des forêts enchantées, fussent-elles de néons, qui nous ont portés vers un nouveau songe d’une nuit d’automne, un an après celui dans lequel nous avait entrainé Aurora (voir ici).

Plus espiègle peut-être que sa « conscrite » norvégienne, moins éthérée dans la performance vocale, sa voix jouant dans des tonalités plus graves, mais tout aussi pleine d’énergie et d’enthousiasme, Lorde a alterné les morceaux des deux albums à son actif (oui… elle n’avait que 17 ans lors de la sortie de Pure Heroine…).

> Ribs – Live Zenith de Paris

> Royal – Live Zénith de Paris

Et puis la vidéo du single de son album Melodrama, parce- que là on la voit bien et que ça en vaut la peine quand même ;-)
> Green light

♦♦♦ Alors si je puis me permettre une petite remarque, je pense que le spectacle aurait gagné à remplacer les deux danseuses qui l’accompagnaient sur scène et qui n’apportaient pas de réel plus par deux choristes qui auraient pu assurer en live les effets de voix repris par une bande son enregistrée… May be next time….

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Amazing beautiful days – Juillet 2017

Samedi, août 19th, 2017

Stade de France : la Sainte Trinité  y est apparue en ce mois de juillet, glowing in the dark, pour des songs of faith and devotion… in the name of love !

1er juillet :

© degemer-photos.com

Le Saint-Esprit a fait stopper la pluie qui est tombée jusqu’en milieu d’après-midi, et il a pris la voix de Dave Gahan mais parfois aussi celle de Martin Gore pour des morceaux de Spirit, le nouvel et enthousiasmant album de Depeche Mode, et tous ces anciens morceaux dont on ne se lasse pas et qui ont déclenché l’euphorie chez les fans qui m’entouraient sur la pelouse or (que du bonheur en fosse ce soir là).
> setlist

Rien de nouveau dans le show > voir ici… mais qu’est-ce que c’était bien de les revoir !
> Never let me down again

La 1ère partie était assurée par Algiers, plutôt intéressant !

Juste une question Dave : euh… c’est quoi cette horrible petite moustache ?!?!?

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15 et 16 juillet (et oui, les circonstances ont fait que j’ai pu y être 2 soirs de suite… Yes !) :

© Getty Images

Avant l’arrivée du Fils, il faisait déjà bien chaud. Lyves et Tove Lo ont continué à faire monter la température et le public très en forme a lancé des olas impressionnantes.. et des petits avions en papier spécialisés dans le piqué ! Mais lorsque Chris Martin, notre own personal Jesus, est apparu sur scène, la foule est entrée dans une transe extatique qui l’a transportée pendant 2 heures, émerveillée par toutes ces lumières à leurs poignets, tous ces feux d’artifices, ballons, étoiles multicolores… et par cette énergie rayonnante transmise chaque soir par les 4 membres de Coldplay aux 80 000 personnes présentes.
> Setlist du 15
> Setlist du 16

S’ils reprennent les éléments scéniques déjà utilisés dans leur précédente tournée > voir ici l’effet est toujours aussi spectaculaire et les nouveaux morceaux inclus dans ce spectacle évitent l’effet répétition… Enfin de toute façon, les 2 soirées consécutives que j’ai vécues là n’ont pas altéré mon enthousiasme… j’avoue même que j’aurais couru assister à celle du 18 juillet qui a suivi si l’on m’avait offert un billet ! (Aurais-je atteint un degré de fanatisme occultant toute objectivité ? > voir là C’est une éventualité à prendre en considération !).
> Something just like this (parce qu’elle est tellement mieux en live !)

Juste une question Chris, Guy, Jon et Will : euh… pourquoi vous prenez Tove Lo en 1ère partie et que vous ne faites même pas Fun en duo avec elle ?!?!?

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25 juillet :


Et enfin, au nom du Père : j’attendais tellement ce moment… fêter les 30 ans d’un des albums les plus écoutés de ma collection de CDs avec le groupe qui avait innové dans les 90′s côté show dans les concerts à grande échelle… j’en attendais sûrement trop de ce Joshua Tree Tour de  U2…
à moins que ce p’tit c… de Noël Gallagher ne m’ait énervée dès la première partie…
à moins que la foule de la fosse où j’avais fait l’erreur de prendre mon billet (par radinerie plus que par réelle envie… faut dire qu’à force de les enchainer, ça commence à faire un sacré budget tout ça!) n’ait trop envahi mon espace vital…
à moins que la calamité grandissante des téléphones portés à bout de bras pour filmer la quasi totalité du concert par des apprentis cameramen qui feraient mieux de profiter du spectacle à l’instant T plutôt que de le regarder ensuite sur leurs écrans ridicules, et qui occultaient les rares interstices permettant d’apercevoir la scène, n’ait eu raison du filet de patience qu’il me restait…
à moins que je ne sois lasse de les entendre reprendre toujours les mêmes morceaux dans leurs concerts avec en plus un son pas terrible ce soir-là…
à moins que les 4 anglais cités quelques lignes plus haut n’aient supplantés les 4 irlandais dans la catégorie méga-show dans les stades…
> setlist

Bon j’arrête parce-que vous allez finir par croire que je n’ai pas apprécié cette soirée et que quand je me suis éloignée vers l’extérieur de la fosse j’ai quand même pu profiter comme il se doit du spectacle ! Mais c’est ça aussi, quand la barre a été mise si haut dans les précédents concerts, les risques de déception sont d’autant plus forts voir ici et et là aussi
> Elevation
> Pride + Where the streets have no name (vu depuis les gradins c’était autre chose… et là on peut filmer sans gêner ses voisins !)

Juste une question Bono et toute la bande : euh… pourquoi vous n’allumez pas les écrans dès le début ?!?!?

♦♦♦ Et pour ne pas rester sur une impression mitigée, j’ai revisionné mes DVDs de U2 Go home : Live from Slane Castle et Vertigo 2005 // U2 Live from Chicago et là Bono a regagné sa place dans mon coeur et The Joshua Tree son piédestal juste à côté de A Rush Of Blood To The Head.

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Le poing levé mais le coeur sur la main

Dimanche, avril 23rd, 2017

« Au vent des connections
T’as vu comme on se vend !
Par les quatre horizons
T’as vu comme on nous prend !
Dans le faux, dans le vrai,
Dis-moi qu’est-ce que tu crois ?
Dans le brut de l’abstrait
Dis-moi quelle est la voie ? »

En ce 23 avril 2017, je repense à Damien Saez et à ce 5 avril dernier où sa tournée du manifeste l’a conduit jusqu’à Dijon, la ville où il a passé une partie de son existence, lorsqu’il était tout jeune mais déjà pas si con.

Tournée du manifeste qui  nous a valu presque 4 heures de concert qui ré-insufflaient un peu d’espoir face au désarroi dans lequel nous plongeait depuis des semaines une campagne grand-guignolesque en vue d’élire un représentant digne de toutes les filles et tous les fils de France.

> Lettre apolitique

> Jeune et con… (et son histoire)

> J’veux qu’on baise sur ma tombe

« J’aurais aimé t’aimer
Comme on aime le soleil
Te dire que le monde est beau
Et que c’est beau d’aimer
J’aurais aimé t’écrire
Le plus beau des poèmes
Et construire un empire
Juste pour ton sourire
Devenir le soleil
Pour sécher tes sanglots
Et faire battre le ciel
Pour un futur plus beau
Mais c’est plus fort que moi
Tu vois je n’y peux rien
Ce monde n’est pas pour moi
Ce monde n’est pas le mien… »

Un article de Betty sur Muzik Please qui résume assez bien cette soirée : > à lire

Et rappel… en attendant les résultats de ce soir…
> Fils de France

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En Corée encore ! Beaune – 29 mars au 2 avril 2017

Mardi, avril 11th, 2017

Préambule : si vous projetez d’aller voir certains de ces films et voulez garder toute la surprise, ne regardez pas les bandes-annonces !

Un festival du film policier moyen cette année à Beaune, côté compétition tout du moins…
Je retiendrai quand même :

Message from the King de Fabrice de Welz :
Jacob-unchained… de vélo s’octroie un petit voyage aller(-retour ?) de Cape Town à Los Angeles pour venir au secours de sa sœur qui a maille à partir avec quelques méchants du coin…
> la bande annonce

War on everyone de John Michael McDonagh :
Les Heckel et Jeckel de la police du  Nouveau Mexique mènent l’enquête…
C’est pas trop raffiné dans l’humour, c’est pas du Tarantino… mais ça m’a bien fait marrer quand même !
> la bande-annonce

Des choses sympas en « sang neuf » qui proposait une sélection de films plus attrayants que j’ai privilégiée :

Mean dreams de Nathan Morlando :
L’occasion de revoir Bill Paxton décédé il y a moins de 2 mois dans un de ses derniers rôles. Il nous fout autant la trouille qu’aux deux ados du film qu’il terrifie au point de les obliger à prendre la route afin d’échapper à sa violence pathologique. Il y a plus de Roméo & Juliette que de Bonnie & Clyde dans ces 2 jeunes gens innocents confrontés à la dure réalité de la corruption et de la suspicion de leurs aînés.
Film déjà présent aux festivals de Cannes et de Deauville.
> la bande-annonce

Killing ground de Damien Power :
Encore un film qui vous fait passer l’envie d’aller camper en Australie ! Moins effrayant qu’un Wolf Creek… mais quand même, ça fait froid dans le dos !
> la bande-annonce

Old stone de Johnny Ma :
Un chauffeur de taxi en Chine renverse accidentellement un homme sur un scooter et conduit la victime sans attendre l’arrivée des secours à l’hôpital. Du coup les assurances refusent de prendre en charge le sinistre et notre pauvre chauffeur se retrouve à payer les frais d’hospitalisation du comateux qui s’obstine à survivre…
> la bande-annonce

Les vraies bonnes surprises sont plutôt venues des films hors-compétition où j’ai pu voir en avant-première 2 films emballants qui sortiront le 3 mai :

Get out de Jordan Peele :
Devine qui vient dîner ? Rose est blanche, Chris est noir et au bout de 4 mois de parfait amour, la jeune femme décide de présenter l’heureux élu de son cœur à sa famille. Le père est fan d’Obama, la mère psy pratiquant l’hypnose est des plus accueillantes et se propose de lui faire passer sa dépendance à la cigarette… Alors pourquoi ce week-end qui démarrait plutôt bien va partir en cacahuète ? Du suspens, de l’humour, des personnages, les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un très bon moment !
> la bande-annonce

Tunnel de Kim Seong-Hun :
Quand un tunnel s’écroule complètement juste au moment où vous passez dessous, il vaut mieux avoir un peu d’eau en réserve et un petit truc à grignoter sur le siège arrière parce-que les secours peuvent mettre un peu de temps à arriver ! Mais comme en Corée on peut avoir de l’humour dans l’adversité et que les batteries de voiture tiennent un max, tout n’est peut-être pas perdu même si le sauvetage s’annonce difficile… quoique…
> la bande-annonce

La Corée encore pour l’autre événement digne d’intérêt de cette édition : la venue de Park Chan-Wook !


Le réalisateur coréen était présent pour un hommage qui lui était rendu et une « leçon de cinéma » à laquelle j’ai assistée avec délectation, juste après avoir visionné Thirst, ceci est mon sang (2009), son film de vampire… bien à lui… projeté avec plusieurs autres de ses films dans le cadre du festival à l’occasion de la présence de « Maître Park ». (J’avais revu Old boy juste avant le festival, histoire de me remettre dans le bain… de sang !).
Son calme et son sourire ainsi que sa façon de s’exprimer tout en douceur tranchent avec la violence et la passion qui  animent ses œuvres et à l’écouter parler de l’histoire de la Corée et de son éducation… catholique… ses films prennent encore une dimension supplémentaire.
J’ai également profité de la re-projection pendant ce festival du Memories of murder (2003), film de son compatriote Bong Joon-Ho dont il a produit en 2013 l’efficace Snowpiercer, le transperceneige.

Bref, si les films scandinaves manquaient à l’appel cette année, la Corée nous a fait passer de bons moments… hors compétition…

> Le palmarès de cette année
(qui ne correspondait pas au mien… mais bon….)

> Le jury

> Le jury sang neuf

♥♥♥ Le bonus : un membre du jury sang neuf qu’il m’a fait particulièrement plaisir de cotoyer… de loin… pendant les quelques séances passées dans la même salle de projection, celle dont les chansons font partie depuis 25 ans de la BO de ma vie…

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Songe d’une nuit d’automne – 24 octobre 2016

Dimanche, novembre 6th, 2016

Ce 24 octobre la Maroquinerie avait des allures de Norwegian Wood, et quand la voix d’Aurora a commencé à lancer ses notes envoûtantes il était trop tard pour échapper à l’enchantement. De toute façon, aucune des personnes présentes n’avait envie de quitter cette bulle de poésie et de magie nordique.

© Cédric Oberlin

On pourrait la croire sortie d’un conte du Livres des bêtes enchantées et qu’une des illustrations d’Adrienne Ségur a pris vie… Quoi qu’il en soit, elle ne peut qu’être le fruit d’un merveilleux sortilège : c’est impossible d’avoir autant de talent à 20 ans sans une intervention surnaturelle…

> Runaway – Live 24/10/2016

> Animal Soul – Live 24/10/2016

> I went too far – Le Clip

Et parce-qu’il est trop beau :
> Runaway – Le clip

En tout cas voilà, j’ai comblé ma frustration de cet été (voir ici) !

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Domaine de St Cloud – 26,27 et 28 août 2016

Dimanche, septembre 18th, 2016

Ah ! Quelle belle fin d’été encore cette année aux portes de la capitale !
Qu’est-ce-qu’on était bien, affalés sur notre couverture, à l’ombre des arbres de ce beau domaine de Saint Cloud, un verre de cidre frais à la main, une barre de Granola aux bonnes graisses de palme dans l’autre (ben en même temps elles étaient distribuées gracieusement et généreusement… et j’ai fait une cure détox juste avant, alors…).
Mais le meilleur c’est ce qu’on a dans les oreilles :

Des valeurs sûres, qui nous ont fait prendre les billets pour ces 3 jours comme Two Door Cinema Club, Massive Attack, Iggy Pop ou Foals qui furent à la hauteur de ce qu’on attendait d’eux.

Des groupes qui faisaient du bruit et qui assuraient le show comme Wolfmother, Bring Me The Horizon ou mes préférés : les suédois de Royal Republic.

Des prestations fun et sympas comme celles de Caravan Palace, Bastille, The strumbellasPapooz, Edward Sharpe & The Magic Zeros, Bibi Bourelly ou Little Simz.

Mais les révélations de ce Rock en Seine de cette année pour moi viennent : de Californie, avec Anderson Paak, et de Scandinavie, encore, avec les suédois de Miike Snow et la toute jeune et surprenante norvégienne Aurora que je n’ai vue que pour ses 3 derniers titres (elle était programmée  en même temps qu’Iggy Pop), mais je vais vite combler la frustration ressentie dès le 24 octobre prochain à la Maroquinerie !

© Stars are underground

> Two Door Cinema Club – Full concert

> Foals – Spanish Sahara

> Iggy Pop – The passenger

> Massive Attack – Angel

> Anderson Paak – Come down

> Miike Snow – Black & Blue

> Aurora – Runaway

Et tiens, tellement que j’ai pas été emballée, j’en oubliais de citer The Last Shadow puppets dont l’affiche Rock’Art était plutôt réussie en revanche, tout comme celle des Casseurs Flowters qui ont eux bien assuré le temps des quelques morceaux que j’ai pu entendre !

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« L’avenir appartient à ceux qui se lèvent à l’heure où j’me couche » chantent Orelsan et Gringe… Ça ça interpelle…

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Where is Brian ???

Jeudi, juillet 14th, 2016

Brian is in the – kitsch – ville de Beaune.

Enfin, il y était… du 30 mars au 03 avril, lors du 8ème festival international du film policier (oui, je sais, c’était il y a plus de 3 mois… j’ai été, on va dire un peu surbookée après ça… et un peu feignante je dois avouer aussi…).

Seul invité valant le déplacement cette année – encore pauvre en têtes d’affiches à renommée internationale, ça commence à devenir une mauvaise habitude depuis 2 ans – Brian De Palma a prouvé, si tant est qu’il a quelque chose à prouver, qu’il était un vrai cinéphile : vous pouviez apercevoir son ombre se faufilant dès que la lumière s’éteignait dans les petites salles du festival pour visionner un film projeté en fin de soirée. Il a également donné une « leçon de cinéma » qui fut (à ce qu’on m’a dit, je n’ai malheureusement pas pu y assister) fort intéressante.

Les jurys n’étant pas spécialement fun non plus cette année, j’ai pu me concentrer entièrement sur la sélection et je dois dire que je n’ai pas visionné un seul film qui ne vaille la peine d’être vu (le bouche à oreille dans les files d’attente m’a permis d’échapper aux mauvaises surprises).
Soit 14 films en 4 jours. Bonne moyenne. Mes préférés :

En compétition :
- Man on high heals de Jang Jin : un policier dur-à-cuire et intraitable rêve de devenir une femme… tandis que son côté masculin décoiffe, sa partie féminine se recoiffe… avec un sujet aussi casse-gueule, on aurait pu s’attendre au pire, mais les coréens sont très forts et ce film était très réjouissant (il a d’ailleurs raflé le Grand prix et le Prix de la critique)
> bande annonce

- Desierto de Jonas Cuaron (fils d’Alfonso et scénariste sur Gravity) : comment ressentir l’oppression d’un huis clos dans l’immensité du désert où, sous un soleil (et également sous une pluie) de plomb, Jeffrey Dean Morgan les pète (les plombs) et nous prouve que contre toute attente – ben oui, on se rappelle tou(te)s avec émotion de son personnage de Denny Duquette dans une des premières saisons de Grey’s anatomy - son rôle du méchant Negan dans la saison 6 de Walking Dead ne sera pas usurpé, Gael Garcia Bernal peut en attester ! (Prix spécial du jury, ex-aequo avec Diamant noir d’Arthur Harari )
> bande annnonce

- Very Big Shot de Mir-Jean Bou Chaaya : là aussi, merci le bouche à oreille car au départ le pitch n’avait rien d’exaltant mais ce film libanais est plutôt cocasse et part sans prévenir dans une direction complètement inattendue, à ne pas rater donc
> bande annonce

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Catégorie « Sang neuf » :
- Les Ardennes de Robin Pront : un petit côté frères Coen à la sauce belge avec des personnages avec des vraies tronches (Prix du Jury Sang Neuf évidemment)
> bande annonce

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Hors-compétition :
- Green Room de Jeremy Saulnier : quand une bande de punk-rockers plutôt sympas se fait coincer dans un repère de skinheads bien fascisants aux chiens inquiétants, la mayonnaise n’a rien de nouveau mais elle prend bien et la tension est maintenue jusqu’à la fin. Par le réalisateur du très bon Blue Ruin qui était déjà à Beaune en 2014
> bande annonce

- Cop Car de Jon Watts : Kevin Bacon est vraiment bon dans les rôles de méchants, ça roule et les 2 gamins qui lui font face en ont sous le pied
> bande annonce

Toujours hors compétition, les nordiques n’étaient pas en reste cette année encore : Hevn du norvégien Kjersti Steinsbo, au scénario assez traditionnel, était filmé dans un décor naturel magnifique et le 3ème volet des enquêtes du département V, Délivrance, réalisé par Hans Petter Moland (qui nous avait régalé à Beaune il y a 2 ans avec le génial In order of disappearance) était efficace, même si je suis toujours un peu déçue par rapport aux bouquins du danois Jussi Adler-Olsen bien plus étoffés évidemment (les personnages principaux du film sont en revanche bien trouvés et plutôt fidèles à leur modèles).
> bande annonce Hevn
> bande annonce Délivrance

Vivement l’année prochaine !

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Radiohead au Zénith de Paris – 24 mai 2016

Dimanche, mai 29th, 2016

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Extrait de ma To-Do-List-avant-ma-déchéance-programmée :
• Voir Radiohead sur scène alors ça c’est fait !

Pas un brin de déception après une si longue attente, si ce n’est toutes ces chansons qu’on aurait voulu qu’ils jouent… C’est le problème avec ces artistes qui perdurent et qui ont déjà tant d’albums à leur actif…

Je partais déjà confiante puisqu’à la lecture du résumé de ce qu’ils avaient offert la veille au même endroit, je savais qu’entre bon nombre des chansons du nouvel album (A moon shaped pool que je n’avais pas eu l’occasion d’écouter avant mais sur lequel je vais me précipiter le 17 juin vu le ressenti à la première écoute pendant ce concert) nous aurions droit à quelques morceaux d’anthologie. J’ai vite compris que la setlist serait différente cependant et que No surprises et Creep ne seraient pas reprises durant cette soirée mais les premiers frissons sont arrivés sur les morceaux de guitare de Talk show host et quand nous avons eu droit à 2+2=5 enchainé avec There there, il n’y avait plus rien à envier au show de la veille. Lorqu’est arrivé le moment du 2ème rappel je me suis dit que nous n’allions pas avoir Creep mais qu’un petit Karma police pourrait bien arriver… Et devinez sur quoi ils ont fini ?

Alors que dire d’autre sinon que Jonny Greenwood sur sa guitare n’est à nul autre semblable et que Thom Yorke… les mots me manquent… He’s so fucking special… Je vous ai déjà dit que j’étais littéralement fascinée ? Oui je vous l’ai déjà dit >voir

Au fait, j’ai rajouté une ligne sur ma To-Do-List :
• revoir Radiohead sur scène

> Talk show host (petit rappel parce-que dans le film on n’entend que le gimmick de guitare : Romeo+Juliette)

© Nadav Kander

> 2+2=5 et There there
> Karma police

Et parce-que quand même j’ai la haine de ne pas y avoir eu droit !!!
> Creep le 23/05

♣♣♣ Le petit bonus de la soirée en sortant du Zénith : une rencontre improbable et des échanges sur le concert, Travis, le côte de Nuits ou le Port Ellen avec deux batraciens dont l’un couronné d’une casquette et présentant quelques symptômes princeogènes… Je n’ai cependant pas pris le risque d’attendre une éventuelle métamorphose !

For a minute there, I lost  myself, I lost myself…

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Concerts hivernaux – janvier et février 2016

Jeudi, mars 17th, 2016

Summertime in January : TAME IMPALA – 31/01/2016

© Rozette Rago

Il manquait juste le coucher de soleil qui avait servi de toile de fond à leur concert de cet été pour Rock en Seine - voir article ici
Kevin Parker et ses camarades de scène ont encore contribué un peu plus à l’ouverture de nos chakras…
L’apesanteur a enfin pris le dessus sur l’inéluctable gravité !!!

> Intro + Let it happen
> The moment

> Le clip déjanté : The less I know the better

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Winter is coming : MASSIVE ATTACK – 27/02/2016


Là, même si leur musique commence à nous drainer vers les confins d’un monde parallèle, les inquiétants chiffres et les images sur les migrants, la guerre en Syrie et les multinationales qui défilent sur le mur d’écrans derrière les musiciens nous ramènent vers des considérations bien terre à terre… Bon, voilà, c’est Massive Attack et son militantisme de toujours, et on a Horace Andy et Martina Topley-Bird en guest sur plusieurs morceaux… y’en a qui trouvent à redire ? (à noter, j’y étais le 27 soit le soir sans bugs…).

> Unfinished sympathy
> Paradise circus
> Future proof

> Le clip déjanté : Voodoo in my blood (avec Rosamund Pike)

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Simply blue blanc Red – 17 novembre 2015

Dimanche, novembre 22nd, 2015

4 jours après la démonstration (ô combien inutile) par d’anciens petits délinquants, devenus de grands exterminateurs, des défaillances dans la connexion de leurs neuroblastes, ma colère s’est apaisée 2 heures durant grâce à Mick Hucknall et sa bande mardi soir.


Une déferlante d’énergie positive a submergé la légère tension que l’on pouvait sentir au départ dans ce Zénith de Paris (qui faisait pourtant quasiment salle comble) pour gagner ensuite, et le public, et les artistes !
Exactement ce dont toutes les personnes présentes avaient besoin et on l’a bien ressenti :

It’s only love doing its thing baby
It’s only love that you’re feeling
It’s only love doing its thing baby
It’s only love that you’re giving
> voir l’extrait live

> Your mirror

> Sunrise (celle avec le sample de Hall & Oates… Big love !!!)

> Money’s too tight to mention

> Do the right thing

© extrait photo Vince Barker

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Concerts d’octobre

Dimanche, novembre 1st, 2015

Deux valeurs sûres dans des petites salles sympathiques :
Tom McRae le 03 au Trabendo et Archive le 22 à la Vapeur
(afin d’éviter les répétitions, pour les articles sur les concerts précédents auxquels j’ai assisté : voir ici pour Tom et et pour Archive)
et une belle découverte en concert en appartement à Dijon :
Rozi Plain le 12 en savoir plus
Trois concerts d’octobre qui nous ont permis d’apprécier leurs nouveaux albums en live.

Alors plutôt que de vous répéter combien c’était bien et combien ça fait plaisir de les revoir à chaque fois, voici en sons et en images ce que ça donnait :

Filmé au Trabendo le 03/10
> Tom – A&B Song
> Tom encore – End of the world news

Filmés dans des endroits différents mais c’est tout comme :
> Archive – End of our days
> Archive toujours – Kid corner / You make me feel

> Rozi – Friend city
> Rozi en clip – Jogalong (et non pas Rocky en slip – Jogging long…)

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Domaine de St Cloud – 29 et 30 août 2015

Mardi, septembre 1st, 2015

Ces 2 jours au Domaine de St Cloud se sont substitués cette année à mon traditionnel dernier week-end d’août au Domaine de Chalain.
Profitant de mon nouveau pied à terre parisien (enfin c’est pas vraiment le mien mais vu que je règle le loyer et autres charges, je crois pouvoir m’octroyer quelques petits squats ponctuels ;-) ), j’ai passé 2 jours sous un magnifique soleil de fin d’été au festival Rock en Seine.
Faisant l’impasse sur la journée de vendredi qui m’a vue occupée à d’autres tâches moins festives, je me suis concentrée sur les artistes qui se sont exprimés samedi et dimanche.

Samedi 29/08 :
Raté : Balthazar, si j’avais su, je me serais pressée un peu, les 2 dernières chansons que j’ai pu voir laissaient penser que le reste avait dû être sympa aussi…
Découvert : Ben Howard, catégorie chanteur anglais à la guitare mélodique comme j’aime…
Vu, revu mais toujours aussi bons : Stereophonics, quel bonheur ce rock gallois qui roule et Kelly Jones toujours aussi sexy !
Vu, revu mais impossible de faire l’impasse sur ce monument de nostalgie : Etienne Etienne Etienne ! A la sortie de son 1er album j’étais au bord de la scène pour sa première venue au « Familia » à Dijon, même si j’étais tentée par Glass Animals qui passaient à la même heure, je ne pouvais pas laisser Daho down !
Attendu avec impatience : mais un son insupportable de basses qui couvrait tout le reste… trop la haine pour Years & Years ! Surtout qu’à côté de ça on était super bien placées et que Olly Alexander a l’aura et la voix qu’il faut pour assurer le show… et qu’on a découvert en se déplaçant sur le côté de la scène à la dernière chanson que de là le son était très bien…
Aperçus : Pete Doherty tout bouffi avec les Libertines et un peu plus loin Shamir, mais pas eu le temps de bien apprécier, il ne fallait pas louper le dernier métro !

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Dimanche 30/08 :
Pas loupé : Last Train et leur rock énergique, jeune et punchy, y’a du BRMC dans l’air !
Survolé : Jungle, j’avoue j’ai eu un petit coup de claustro d’un coup au milieu de la foule en plein après-midi surchauffé et pas emballée plus que ça j’ai préféré m’éloigner chercher un grand cidre bien frais ! Et glou et glou…
Découvert et aussitôt adulé : Tame Impala, embarquée tout à coup dans un univers parallèle alors que le soleil se couchait sur Paris… Voir l’article de Francetvinfo qui résume bien ce moment volé à la pesanteur ! En tout cas je sais où je serai le 31 janvier prochain !

Enchainé avec bonheur : Alt-J, la voix et les sonorités de ces anglais m’ont encore plus touchée en live que sur les albums.

Et nul besoin de les présenter, source d’extase musical depuis des années : The Chemical Brothers ont fait péter les barrières de l’inhibition des plus coincés durant la dernière heure et demie du Festival. Hey girls. Hey boys. Superstar DJs. There we go !!!!!

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Nota :  désolée, je n’ai pas noté le nom des auteurs des affiches présentées sur cette page et qui faisaient partie de l’expo installée sur le site mais vous pourrez les retrouver sur rockenseine.com au rayon Rock’art ainsi que des extraits des lives ou même les concerts complets (Stereophonics,  Ben Howard ou Last train par exemple)

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Festival du film policier de Beaune 2015

Dimanche, avril 19th, 2015

Pas de jury ni d’invité super glamour cette année (enfin quand même hommage à John McTiernan, Bertrand Tavernier et Claude Brasseur), un temps mitigé bien que nous ayons échappé à des pluies battantes et surtout pas de vrai gros coup de cœur sur les écrans… Mais je ne me suis malgré tout pas ennuyée, il ne faut pas exagérer non plus !

Pour cette édition, Séoul était la ville à l’honneur, et moi, bénéficiant de la chambre d’étudiante à Beaune de ma fille (pendant qu’elle effectuait son stage en Normandie), j’ai pu assister à un maximum de projections du matin à tard le soir et ne m’en suis pas privée ! Je me suis même offert le luxe de revoir Basic de McTiernan sur grand écran ! Et pas de coup de cœur ne signifie pas pour autant pas de films intéressants et j’ai donc une petite sélection de long métrages qui m’ont fait passer de bonnes heures calée dans les fauteuils rouges du 25 au 29 mars :

Côté compétition, mon préféré cette année (qui a d’ailleurs obtenu le prix du jury ex-aequo avec Hyena… que je n’ai pas vu, lui) c’est encore un scandinave : le film danois de Susanne Bier, Une seconde Chance. Un sujet qui a un peu dérangé certains à écouter les commentaires dans les files d’attente, mais que j’ai trouvé bien traité et qui posent pas mal de questions… Mon seul regret : que Nikolaj Coster-Waldau ne soit pas là pour le présenter… Bon, je vais me consoler en regardant la saison 5 de Games of Throne !

> Une seconde chance – bande annonce

J’ai aussi  apprécié l’espagnol d’Alberto Rodriguez Marshland (prix spécial police + prix de la critique) et le français de Fred Grivois La résistance de l’air, qui sont d’ailleurs les seuls autres films de la sélection que j’ai vus… Les histoires de guerres de gangs et de syndicats du crime ne m’attirant décidément plus… Le seul que j’aurais aimé voir, surtout pour sa singularité technique puisqu’il a été tourné en un seul plan séquence, et que j’ai malheureusement loupé c’est Victoria, le film allemand de Sebastian Schipper, et comme je l’avais prédit : c’est celui là qui a eu le grand prix 2015 ! (tous les ans c’est pareil, c’est ceux que je loupe qui sont primés !!!)

Côté sélection « Sang neuf », mon préféré a également obtenu le prix décerné dans sa catégorie : il s’agit du film allemand de Wolfgang Murnberger Life eternal, parfois drôle, mais sérieux à la fois… Un bon cocktail.

> Life eternal – bande annonce

Magical girl, le film espagnol de Carlos Vermut m’a laissée dubitative et le mexicain de Gabriel Ripstein 600 miles m’a laissée… encore plus dubitative, tout comme la majorité de ceux qui étaient dans la salle avec moi, à entendre le cri de surprise général au moment de l’arrivée du générique de fin !!! Mais c’est ça les festivals, aller voir des films qu’on n’irait pas forcément voir en temps normal et partager avec les autres festivaliers !!! Le film roumain, tiré d’une histoire réelle, de Tudor Giurgiu Why me m’a quant à lui un peu plongé dans un état léthargique de par son rythme et sa longueur…

Hors compétition, pas de temps mort avec :
- Sea Fog – Coréen de Shim Sung-Bo
The beast – Néerlandais de Hans Herbots
- Les 2 volets des adaptations des enquêtes du département V d’Adler-Olsen :  Miséricorde et Profanation réalisées par le danois Mikkel Nørgaard
- Son of a gun – Australien de Julius Avery

> voir le jury, présidé par Danielle Thompson
> voir le jury sang neuf, présidé par Santiago Amigorena

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200 printemps…

Dimanche, avril 12th, 2015

… C’est ce qu’ils totalisent à peu de choses près à eux 3 !

7 heures : c’est le temps passé en leur compagnie entre le 14 et le 20 mars dans des petites salles à proximité de Dijon. Murray Head, pourtant le doyen nous ayant régalé de presque 3 heures de chansons et d’échange avec son public à lui tout seul (c’est quand même autre chose que l’heure et demie contractuelle que les artistes nouvelle génération nous donnent en pâture habituellement…). Alors évidemment, il fait moins le malin, nous n’avons plus le droit aux mises en scène énergiques et surprenantes telles que celles qu’il nous concoctait dans les années 80 et après quelques montées et descentes répétées de la scène pour se promener dans le public, il reconnait lui-même avec une petite grimace suggestive qu’on se croit parfois plus jeune qu’on n’est… Mais ce presque septuagénaire à la bedaine tout juste ébauchée et à l’humour pimenté d’une pincée d’impudence garde quand même sacrément la forme  ! Pas de nouvelles chansons, son actualité c’est un album de reprises, mais c’est tellement bien de ré-entendre ses anciennes chansons !

> Say it ain’t so

Le plus « jeune » et le plus rock c’est Charlélie… et le plus dodu aussi ! Atteint du syndrome « Pete Gab » qui se manifeste par un développement adipeux de la ceinture abdominale (et alentours…) inversement proportionnel au volume capillaire et qui se conjugue à une barbe blanche en pointe.

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Preuve en image :

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Le spectacle de ce 20 mars était dans la lignée de celui auquel j’avais assisté au Casino de Paris il y a… 4 ans déjà ! Avec bien sûr des chansons de son nouvel et bel album I m Mortel. Alors plutôt que de me répéter :

> voir l’article de juin 2011

Le plus touchant c’est Yves Duteil. Avec Souchon, il faisait parti des incontournables de mon adolescence, grâce auxquels j’ai grandi jusqu’aux nuages où je m’invente un univers bien plus tranquille et bien plus sage que ne l’est ce monde à l’envers. Sûr qu’avec de telles références, on finit avec un blog sur les batraciens couronnés qui ne se transforment jamais en princes… Ce sont ces artistes qu’on retrouve toujours avec émotion, comme notre vieux nounours tapi au fond d’un placard une fois qu’on s’est lassé de nos nouveaux jouets hi-tech. Je pensais à l’époque qu’Yves Duteil représentait le mari idéal (je n’ai jamais eu de prédilection pour les machos à l’œil de velours…) : je crois que j’avais bien ciblé le personnage ! Son nouvel album s’appelle Flagrant délice et est à l’image de ce qu’il chante depuis toujours avec sa voix et ses mélodies qui vont droit au cœur : empreints de nostalgie mais toujours dans une recherche positive d’analyse des événements et de réconfort. (Je précise pour ceux qui pensent qu’il n’a chanté que le petit pont de bois et la guitare qui me démange !). Et franchement, il fait parti du club très fermé des sexagénaires « sexy » ;-) !!!
Il avait participé à une belle Parenthèse inattendue que l’on peut revoir en intégralité et où l’on apprend que lui aussi a bien acquis le sentiment d’être Mortel désormais :

> La parenthèse inattendue – 19 février 2014

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Régression en 4 actes – Acte IV

Jeudi, mars 5th, 2015

« Pour terminer ce qui se rapporte aux combles de la scène, je dirai prestement que la construction de ces combles en plomb est aménagée de façon que la circulation soit des plus faciles de toutes parts : trois rangées de larges marches en zinc montent de la base du toit à son faite, une à chacun des deux murs pignons, l’autre dans l’axe transversal, et que dans le sens des longs pans, se trouvent sept grands chemins horizontaux de circulation dont le supérieur a près de deux mètres de largeur. On peut donc parcourir le toit dans tous les sens, sans aucun danger, sans aucune entrave, et cette facilité de communication, si utile en temps ordinaire et qui deviendrait si précieuse en cas de sinistre, donne, par l’agencement des chemins qui la produisent, un aspect fort typique au grand comble de la scène du nouvel Opéra. »
Charles GARNIER

Vacances de février de l’an dernier, je retournais visiter l’Opéra Garnier avec ma fille et là, toujours la même frustration : ne pas pouvoir visiter les anciennes salles de cours des petits rats, ni la rotonde Zambelli… ni le moindre espoir de pouvoir un jour trottiner sur les pentes et admirer Paris depuis les toits de ce magnifique monument comme l’avaient fait dans les années 60 Delphine et ses copines du corps de ballet.

C’était L’âge heureux. Toutes les petites filles de ma génération découvraient la vie des petits rats et la discipline qu’exigeait leur engagement dans cette institution grâce à ce feuilleton de 1966, adaptation pour la télé du livre d’Odette Joyeux : Coté jardin, mémoires d’un rat.
Rivalité, jalousie, transgression de l’interdit, report des ambitions ratées de la mère sur sa fille, peur de décevoir, revanche… Depuis, Aronofsky a sorti son Black Swan et a ancré un peu plus profondément ces notions dans notre esprit (y’a juste une légère différence dans le traitement des thèmes… Une chose est sûre, on ne revoit plus Le lac de cygnes sous le même angle après cela : je viens d’en voir une version très académique il y a quelques jours, avec un prince au curieux balancé de hanches qui avait un peu trop travaillé l’ahurissement figé sur son visage à chacune de ses entrées… hmmm hmmm… c’est pas pareil quoi !).

Je rappelle l’intrigue ?
Allez, petit résumé :
Delphine Nadal vient d’être choisie par Ivan Barlof, maître de ballet de l’Opéra, pour interpréter le rôle principal de Galatée dans le ballet du même nom au détriment de Julie Alberti, pourtant première de sa classe de danse, qui ne sera que remplaçante. Alors que Delphine et sa copine Bernadette Morel se rendent à l’atelier des costumes pour un essayage, les deux amies franchissent la porte interdite laissée ouverte par des ouvriers et se retrouvent sur les toits du palais Garnier, s’extasient sur le panorama depuis là-haut et se dépêchent de raconter leur exploit à leurs camarades de classe puisque tout petit rat obéissant qu’elles sont, elles n’en cultivent pas moins l’espièglerie et le prouvent le soir même : profitant que la clé de la fameuse porte interdite est tombée dans un pot de peinture sous les yeux de Nadal et Morel, et donc facilement récupérable, les voici toutes à gravir les pentes des combles et à y jouer à cache-cache lors de la représentation du soir au lieu d’attendre sagement leur tour d’entrée sur scène dans leur loge… Tout aurait pu bien se terminer puisque deux ou trois poltronnes qui n’avaient pas voulu enfreindre le réglement sont restées dans le bâtiment et accourent pour avertir leurs copines délurées lorsque le moment vient pour elles de rentrer sur scène. Mais c’était sans compter sur la malveillance d’Alberti qui entrevoit tout à coup le moyen de récupérer sa place, qu’elle estime légitime, de premier rôle et enferme Nadal et Morel à la traîne sur les toits. N’ayant plus d’autre alternative, elles tentent de rentrer en brisant une vitre de la salle de cours et là patatras : la vitre est bien fracturée mais le tibias de la pauvre Bernadette qui s’est collée à la vilaine tâche d’un coup de pied se fracture aussi dans la chute qui s’ensuit… Le drame est en route : Delphine se fait renvoyer, ses copines d’embrouille la laissant assumer seule la faute, s’enchainent mensonges à sa mère, enquête de police, errances dans les rues de Paris, clé dissimulée-découverte-redissimulée, copines qui culpabilisent, maître de ballet qui prend la défense de la suspendue, répétitions de Julie-l’usurpatrice finalement confondue en voulant se débarrasser de la clé et héroïne réintégrée à l’Opéra qui finira, car à l’époque les feuilletons finissaient généralement bien, par danser son rôle de Galatée dans son beau costume et sa perruque de poupée !!! Ouf !!!

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Ne pensez pas que j’ai une mémoire d’éléphant, je viens tout simplement de revisionner l’intégralité des épisodes grâce à deux liens trouvés sur Youtube :

> L’âge heureux – partie 1
> L’âge heureux – partie 2

Nota : sans compter le plaisir pris à retrouver ces images dont certaines étaient encore bien nettes dans ma mémoire, il faut reconnaître que c’est toute une ambiance du Paris de l’époque qui y est consignée, avec ses vues de la capitale, ses voitures, ses bus à plateforme, mais aussi l’enseignement de l’époque avec ses cours de morale, l’habitude d’appeler les élèves par leur nom de famille…

Le lien avec l’actu ? Et bien Odette Joyeux, auteur du livre et actrice du film où elle y joue la mère de Delphine, était dans la vraie vie la mère de Claude Brasseur que l’on retrouvera le 25 mars en invité d’honneur du Festival du film policier de Beaune où il lui sera rendu hommage.

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