mercredi, novembre 06, 2024 12:35

Archive for the ‘CHRONIQUES’ Category

Dans la série « C’est avec les vieux singes… » #4 – Rockin’1000

Samedi, mai 28th, 2022

Quatrième épisode de la série « C’est avec les vieux singes qu’on fait la meilleure soupe »… session 2021/2022
> voir la série

50000 enfants du rock étaient réunis au Stade de France ce 14 mai 2022 pour la 2ème édition française du Rockin’1000 :
plus de 1000 musiciens, batteurs, guitaristes, bassistes, claviers et bien sûr chanteurs, avec leurs instruments, qui investissent la pelouse du stade et qui jouent pendant 2 heures des standards du rock.

Philippe - à la – Manoeuvre a fait rentrer les musiciens (rien que d’entendre sa voix j’ai 40 ans de moins, c’est un samedi soir aussi, il est déjà tard, je suis devant la télé de la maison familiale, sur Antenne 2, et voilà que démarre le générique de Sex Machine !), il reviendra quelques morceaux plus tard, précédé du son vrombissant d’une Harley dont il descendra pour présenter Born to be wild, un des grands moments de la soirée !

Il y en aura d’autres comme Space Oddity, avec toutes les lumières qui s’allument tout à coup dans les gradins, ou Under Pressure, et sa chanteuse soliste qui a bien assuré (mais dont le nom n’a même pas été cité en revanche…) ou Sympathy for the Devil ou Lithium ou Seven Nation Army (avec le gimmick repris par tous dans le métro à la sortie) ou… bref je ne vais pas vous passer toute la setlist !

> petit résumé

Richard Kolinka passera le temps de faire son show avec ses baguettes comme au bon vieux temps de Téléphone et de jouer Un autre monde, Matthieu Chedid sera aussi de la partie le temps de 4 morceaux (bon je ne suis pas fan, c’est pas la partie que j’ai préférée…).

L’instigateur du concept, l’italien Fabio Zaffagnini a lancé My hero, le morceau des Foo Fighters, sur sa guitare sèche, morceau joué en hommage à Taylor Hawkings, le batteur du groupe récemment disparu. Rien d’étonnant puisqu’il avait lancé le concept en réunissant 1000 musiciens en 2015 pour jouer Learn to fly, des Foo Fighters justement, pour faire venir le groupe dans sa petite ville d’Italie.

Alors d’aucuns disent que c’est la plus grande arnaque du rock, moi je dis que quand le public s’éclate en ne déboursant que 29€ ou 39€, que les musiciens s’éclatent (ils connaissent les conditions financières dès le départ) et qu’une telle énergie se dégage, l’arnaque serait de faire croire qu’il n’est pas possible d’organiser un tel évènement !

!!! Rock’n'roll will never die !!!


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Dans la série « C’est avec les vieux singes… » #3 – Alain Souchon

Mardi, mai 3rd, 2022

Troisième épisode de la série « C’est avec les vieux singes qu’on fait la meilleure soupe »… session 2021/2022
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En attendant sa venue, pendant plus de 2 ans de reports successifs, je fredonnai à la moindre occasion une de ses chansons, puisqu’il y a toujours des mots de Souchon qui seront appropriés dans moultes circonstances.
J’ai particulièrement chanté Belle-Île en mer (quoi ? C’est Voulzy… oui… mais qui a écrit les paroles !), le marin et le Bagad de Lann Bihoué lors de mon rail-trip de Paimpol à Biarritz en septembre 2020.
En septembre dernier, j’ai chanté les âmes fifties sur la plage du Crotoy et j’ai chanté un baiser sur la plage de Malo Bray-Dunes lors de mon périple sur ces magnifiques plages du nord (j’ai d’ailleurs rechanté le Bagad de Lann Bihoué en rentrant de ce voyage lors de mon étape à Bruxelles quand mes pérégrinations dans les rues de la ville m’ont amenée par hasard devant la maison Béjart… comprenne qui pourra…).

L’émotion était donc d’autant plus vive ce 9 avril au Zénith de Dijon, où pendant 2 heures, avec le Papoum à mes côtés, c’était presque nous, c’était presqu’hier, quand nous sautions en l’air comme des cabris dans la fosse du palais des sports, sous le regard complaisant de mon père, avec presque le même Souchon sur la scène.

> la belle version du Marin avec ses fils

> Presque – toujours avec ses fils – au Zénith de Lille…

et pour mémoire ici, mon petit billet posté lors de sa venue en 2009.. déjà…

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Dans la série « C’est avec les vieux singes… » #2 – Francis Cabrel

Jeudi, novembre 11th, 2021

Deuxième épisode de la série « C’est avec les vieux singes qu’on fait la meilleure soupe »… session 2021/2022
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Can there be breaks in the chaos sometimes… Cette supplique fixée à jamais sur mon épaule tattoo a trouvé, une nouvelle fois, réponse ce lundi 8 novembre au zénith de Dijon où Francis Cabrel nous a offert un break de poésie et de nostalgie fortifiante.

S’il y en a bien un qui mérite le surnom de troubadour c’est lui. D’ailleurs c’est comme ça que se présente sa nouvelle tournée :

Avec des anciennes chansons réorchestrées pour mieux s’intégrer à l’atmosphère de son nouvel album, À l’aube revenant (superbe), avec sur scène une contrebasse, un accordéon ou un bandonéon, une batterie aux rythmes plus jazz/blues, voire un piano, et 3 choristes féminines dont les voix ont apporté beaucoup à l’ambiance chaleureuse de ce concert.

La chorale que le public a spontanément mise en place depuis tous les recoins de la salle dès les premiers accords sur Petite Marie a fini de démontrer que ses chansons sont toujours dans nos têtes depuis toutes ces années et qu’elles y ont même gagné encore en émotion ce soir-là.

Et si notre troubadour d’Astaffort est toujours discret et réservé, il réussit là à établir un contact avec ses admirateurs, chose qui m’avait manquée la seule et unique autre fois où j’étais allée l’applaudir sur scène… il y a quelques décennies… et m’avait finalement fait préférer l’écoute de ses albums chez moi plutôt que de retourner le voir en concert.

Presque 2 ans de vie plus ou moins confinée et sans concerts ont eu raison cette fois de mes réticences et je ne regrette pas mon choix !

> le live des bougies fondues à France Bleu qui reflète bien l’ambiance des concerts.

> les chevaliers cathares quasiment telle qu’il nous l’a chantée, seul avec sa guitare, cerise sur le gâteau, juste avant de quitter la scène lundi avec élégance.

« Je m’abimais les yeux sous la voûte céleste
Savoir où sont marquées les heures qu’il me reste
Et chercher pour demain ce qu’il y a de prévu, la poésie
Comme des vérités je n’en trouvais aucune
Sur le grand canapé allongé sous la lune
J’ai cherché dans les bougies fondues
La poésie où y’en a jamais eu »

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Dans la série « C’est avec les vieux singes… » #1 – Jean-Louis Aubert

Mercredi, novembre 3rd, 2021

Premier épisode de la série « C’est avec les vieux singes qu’on fait la meilleure soupe »… session 2021/2022
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Entendons nous, soupe au sens le plus noble du terme, celui de la soupe qui m’a fait grandir, qui a alimenté ma culture – d’aucuns diraient sous-culture – en tout cas c’est ce qui a accompagné mes années d’ado (et de post-ado), m’a permis de mettre des mots précis sur les idées claires dans ma tête mais plus confuses dans leur expression verbale, et ce qui a évité aux ruminations stériles d’occuper tout l’espace en les expulsant à grand renfort de guitares plus ou moins timbrées, de lignes de basses entêtantes, de cymbales explosives ou de grosses caisses percutantes. C’était aussi une voix familière que je pouvais retrouver dès que l’envie ou le besoin se faisait sentir, fidèle et indéfectible soutien !

Premier concert auquel j’assistais depuis… 21 mois ! Butin de perles !!! Rien que pour ça, ça s’annonçait comme une soirée de fête ce 30 octobre au Zénith de Dijon et ça compensait le doute que j’avais, il faut quand même bien l’avouer, de voir Jean-Louis Aubert tout seul sur scène avec une guitare dans ce OLO Tour.

Et bien finalement, aidé par son « dragon » et les prouesses techniques qui lui permettaient de passer instantanément d’un son de guitare sèche à un son de guitare électrique avec le même instrument et de s’auto-accompagner musicalement et visuellement, notre Jean-Louis nous a fait passer plus de 2h30 formidables. Qu’il joue les tubes de ses albums solo et qu’il reprenne des morceaux de Téléphone avec une belle énergie ou qu’il distille la poésie de Rimbaud, Houellebecq, Barbara et bien sûr la sienne, dans des ballades acoustiques pleines d’émotion, il nous fait généreusement traverser le temps et nous rappelle qu’il est notre pote depuis 44 ans et que s’il continue à nous faire des albums comme son dernier en date, Refuge, on continuera à le suivre où qu’il aille.

Allez un petit tour à New York avec lui, en passant par Dijon… ou Le Mans… c’est tout aussi bien  > à voir ici

(Et maintenant que je commence à jouer ma 3ème boule de flipper, en espérant une dernière petite gratuite, la soupe est toujours aussi bonne ;-) )

Bon, je vous l’avais déjà fait en 2013 le coup des vieux singes > voir ici mais ces vieux proverbes pleins de bon sens, même énoncés dans le désordre, se vérifient d’autant plus quand on prend soit même de l’âge :-D

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200 printemps…

Dimanche, avril 12th, 2015

… C’est ce qu’ils totalisent à peu de choses près à eux 3 !

7 heures : c’est le temps passé en leur compagnie entre le 14 et le 20 mars dans des petites salles à proximité de Dijon. Murray Head, pourtant le doyen nous ayant régalé de presque 3 heures de chansons et d’échange avec son public à lui tout seul (c’est quand même autre chose que l’heure et demie contractuelle que les artistes nouvelle génération nous donnent en pâture habituellement…). Alors évidemment, il fait moins le malin, nous n’avons plus le droit aux mises en scène énergiques et surprenantes telles que celles qu’il nous concoctait dans les années 80 et après quelques montées et descentes répétées de la scène pour se promener dans le public, il reconnait lui-même avec une petite grimace suggestive qu’on se croit parfois plus jeune qu’on n’est… Mais ce presque septuagénaire à la bedaine tout juste ébauchée et à l’humour pimenté d’une pincée d’impudence garde quand même sacrément la forme  ! Pas de nouvelles chansons, son actualité c’est un album de reprises, mais c’est tellement bien de ré-entendre ses anciennes chansons !

> Say it ain’t so

Le plus « jeune » et le plus rock c’est Charlélie… et le plus dodu aussi ! Atteint du syndrome « Pete Gab » qui se manifeste par un développement adipeux de la ceinture abdominale (et alentours…) inversement proportionnel au volume capillaire et qui se conjugue à une barbe blanche en pointe.

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Preuve en image :

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Le spectacle de ce 20 mars était dans la lignée de celui auquel j’avais assisté au Casino de Paris il y a… 4 ans déjà ! Avec bien sûr des chansons de son nouvel et bel album I m Mortel. Alors plutôt que de me répéter :

> voir l’article de juin 2011

Le plus touchant c’est Yves Duteil. Avec Souchon, il faisait parti des incontournables de mon adolescence, grâce auxquels j’ai grandi jusqu’aux nuages où je m’invente un univers bien plus tranquille et bien plus sage que ne l’est ce monde à l’envers. Sûr qu’avec de telles références, on finit avec un blog sur les batraciens couronnés qui ne se transforment jamais en princes… Ce sont ces artistes qu’on retrouve toujours avec émotion, comme notre vieux nounours tapi au fond d’un placard une fois qu’on s’est lassé de nos nouveaux jouets hi-tech. Je pensais à l’époque qu’Yves Duteil représentait le mari idéal (je n’ai jamais eu de prédilection pour les machos à l’œil de velours…) : je crois que j’avais bien ciblé le personnage ! Son nouvel album s’appelle Flagrant délice et est à l’image de ce qu’il chante depuis toujours avec sa voix et ses mélodies qui vont droit au cœur : empreints de nostalgie mais toujours dans une recherche positive d’analyse des événements et de réconfort. (Je précise pour ceux qui pensent qu’il n’a chanté que le petit pont de bois et la guitare qui me démange !). Et franchement, il fait parti du club très fermé des sexagénaires « sexy » ;-) !!!
Il avait participé à une belle Parenthèse inattendue que l’on peut revoir en intégralité et où l’on apprend que lui aussi a bien acquis le sentiment d’être Mortel désormais :

> La parenthèse inattendue – 19 février 2014

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Régression en 4 actes – Acte IV

Jeudi, mars 5th, 2015

« Pour terminer ce qui se rapporte aux combles de la scène, je dirai prestement que la construction de ces combles en plomb est aménagée de façon que la circulation soit des plus faciles de toutes parts : trois rangées de larges marches en zinc montent de la base du toit à son faite, une à chacun des deux murs pignons, l’autre dans l’axe transversal, et que dans le sens des longs pans, se trouvent sept grands chemins horizontaux de circulation dont le supérieur a près de deux mètres de largeur. On peut donc parcourir le toit dans tous les sens, sans aucun danger, sans aucune entrave, et cette facilité de communication, si utile en temps ordinaire et qui deviendrait si précieuse en cas de sinistre, donne, par l’agencement des chemins qui la produisent, un aspect fort typique au grand comble de la scène du nouvel Opéra. »
Charles GARNIER

Vacances de février de l’an dernier, je retournais visiter l’Opéra Garnier avec ma fille et là, toujours la même frustration : ne pas pouvoir visiter les anciennes salles de cours des petits rats, ni la rotonde Zambelli… ni le moindre espoir de pouvoir un jour trottiner sur les pentes et admirer Paris depuis les toits de ce magnifique monument comme l’avaient fait dans les années 60 Delphine et ses copines du corps de ballet.

C’était L’âge heureux. Toutes les petites filles de ma génération découvraient la vie des petits rats et la discipline qu’exigeait leur engagement dans cette institution grâce à ce feuilleton de 1966, adaptation pour la télé du livre d’Odette Joyeux : Coté jardin, mémoires d’un rat.
Rivalité, jalousie, transgression de l’interdit, report des ambitions ratées de la mère sur sa fille, peur de décevoir, revanche… Depuis, Aronofsky a sorti son Black Swan et a ancré un peu plus profondément ces notions dans notre esprit (y’a juste une légère différence dans le traitement des thèmes… Une chose est sûre, on ne revoit plus Le lac de cygnes sous le même angle après cela : je viens d’en voir une version très académique il y a quelques jours, avec un prince au curieux balancé de hanches qui avait un peu trop travaillé l’ahurissement figé sur son visage à chacune de ses entrées… hmmm hmmm… c’est pas pareil quoi !).

Je rappelle l’intrigue ?
Allez, petit résumé :
Delphine Nadal vient d’être choisie par Ivan Barlof, maître de ballet de l’Opéra, pour interpréter le rôle principal de Galatée dans le ballet du même nom au détriment de Julie Alberti, pourtant première de sa classe de danse, qui ne sera que remplaçante. Alors que Delphine et sa copine Bernadette Morel se rendent à l’atelier des costumes pour un essayage, les deux amies franchissent la porte interdite laissée ouverte par des ouvriers et se retrouvent sur les toits du palais Garnier, s’extasient sur le panorama depuis là-haut et se dépêchent de raconter leur exploit à leurs camarades de classe puisque tout petit rat obéissant qu’elles sont, elles n’en cultivent pas moins l’espièglerie et le prouvent le soir même : profitant que la clé de la fameuse porte interdite est tombée dans un pot de peinture sous les yeux de Nadal et Morel, et donc facilement récupérable, les voici toutes à gravir les pentes des combles et à y jouer à cache-cache lors de la représentation du soir au lieu d’attendre sagement leur tour d’entrée sur scène dans leur loge… Tout aurait pu bien se terminer puisque deux ou trois poltronnes qui n’avaient pas voulu enfreindre le réglement sont restées dans le bâtiment et accourent pour avertir leurs copines délurées lorsque le moment vient pour elles de rentrer sur scène. Mais c’était sans compter sur la malveillance d’Alberti qui entrevoit tout à coup le moyen de récupérer sa place, qu’elle estime légitime, de premier rôle et enferme Nadal et Morel à la traîne sur les toits. N’ayant plus d’autre alternative, elles tentent de rentrer en brisant une vitre de la salle de cours et là patatras : la vitre est bien fracturée mais le tibias de la pauvre Bernadette qui s’est collée à la vilaine tâche d’un coup de pied se fracture aussi dans la chute qui s’ensuit… Le drame est en route : Delphine se fait renvoyer, ses copines d’embrouille la laissant assumer seule la faute, s’enchainent mensonges à sa mère, enquête de police, errances dans les rues de Paris, clé dissimulée-découverte-redissimulée, copines qui culpabilisent, maître de ballet qui prend la défense de la suspendue, répétitions de Julie-l’usurpatrice finalement confondue en voulant se débarrasser de la clé et héroïne réintégrée à l’Opéra qui finira, car à l’époque les feuilletons finissaient généralement bien, par danser son rôle de Galatée dans son beau costume et sa perruque de poupée !!! Ouf !!!

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Ne pensez pas que j’ai une mémoire d’éléphant, je viens tout simplement de revisionner l’intégralité des épisodes grâce à deux liens trouvés sur Youtube :

> L’âge heureux – partie 1
> L’âge heureux – partie 2

Nota : sans compter le plaisir pris à retrouver ces images dont certaines étaient encore bien nettes dans ma mémoire, il faut reconnaître que c’est toute une ambiance du Paris de l’époque qui y est consignée, avec ses vues de la capitale, ses voitures, ses bus à plateforme, mais aussi l’enseignement de l’époque avec ses cours de morale, l’habitude d’appeler les élèves par leur nom de famille…

Le lien avec l’actu ? Et bien Odette Joyeux, auteur du livre et actrice du film où elle y joue la mère de Delphine, était dans la vraie vie la mère de Claude Brasseur que l’on retrouvera le 25 mars en invité d’honneur du Festival du film policier de Beaune où il lui sera rendu hommage.

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Régression en 4 actes – Acte III

Lundi, décembre 29th, 2014

Période de l’année chargée en relents de nostalgie, je profite de ces vacances de Noël pour terminer cette chronique régressive amorcée il y a quelques… mois… Aurais-je été trop occupée ou cet acte III aurait-il un léger arrière goût amer après une première approche à la saveur plutôt sucrée ?

Ça démarre par une rencontre professionnelle quelconque. Après l’échange relatif à sa visite dans le cadre du boulot, mon interlocuteur, collègue d’un service situé à Paris mais originaire de la région, oriente la conversation vers des sujets plus personnels : « vous n’auriez pas habité à tel-endroit, été à l’école et au collège truc-muches dans les années tant-et-tant… »,  mon nom lui avait rappelé quelque chose et il me cite des noms d’instituteurs et de camarades de classes de l’école primaire que nous avions en commun… Même si manifestement, il se trouvait dans la classe supérieure à la mienne, c’était une petite ville et les classes étaient parfois à double niveau… Je lui fait répéter son nom que je n’ai pas bien enregistré lorsqu’il s’est présenté à son arrivée quelques minutes plus tôt… Effectivement, le nom m’est vaguement familier, je cherche désespérément à mettre un visage d’enfant sur ce nom et à essayer de retrouver les traits que j’ai connu à l’époque en scrutant le visage du quinquagénaire que j’ai en face de moi… en vain… Il me dit qu’il se rappelle bien de moi, continue à me citer d’autres noms de personnes que nous fréquentions sur les bancs du collège … Et là je me rends compte que même si je me remémore alors pas mal des garçons et des filles dont il me parle, avec un plaisir certain de son côté, ce ne sont pour moi que des personnes sorties d’une époque où mes liens affectifs étaient uniquement centrés sur ma famille et mes instituteurs. Ce n’est qu’à partir du lycée que j’ai tissé de vrai liens amicaux avec mes camarades de classe…
J’avais déjà fait une rencontre similaire quelques mois auparavant dans un train avec un autre ancien camarade de primaire :  même décalage dans les souvenirs et dans l’évocation des différents acteurs de notre enfance… C’est grave docteur ???

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Régression en 4 actes – Acte II

Samedi, mars 1st, 2014

Le secret du Grand Baou…

C’est pas croyable tout ce qu’il pouvait contenir ce carton disparu !!!
(voir ici et ici…)

Je n’y pensais plus à celui là, et puis Nicolas Vanier a sorti sa version de Belle et Sébastien
Je ne voulais pas aller le voir, préférant rester sur les images de la série TV de Cécile Aubry des années 60/70 que mes yeux d’enfant avaient vues et gravées dans ma mémoire. Et puis la tentation de revoir Medhi, jouant un rôle de bûcheron, plus de quarante ans plus tard a été trop forte et je m’en fus donc accompagner ma fille de 19 ans à cette séance ciné qui s’annonçait nostalgique !

Et finalement, je me suis bien laissée prendre par les magnifiques images, les acteurs, le gros toutou, l’histoire – transposée pendant la 2ème guerre mondiale, ce qui lui conférait un petit côté 16 à Kerbriant (je l’avais oublié aussi ce feuilleton avec Louis Velle en officier allemand amoureux de la fille des fermiers d’un village breton dont la ligne téléphonique est branchée sur celle de la Kommandantur !) – et les chansons du feuilleton d’origine dont les paroles me sont revenues tout naturellement dès les premières notes !

>  pour mémoire : l’oiseau (qui était en fait le générique de Sébastien parmi les hommes)

En croisant le regard et le sourire complices de quelques unes (et quelques uns) de ma génération qui attendaient pour la séance suivante lorsque je suis sortie de la salle (accompagnés également de leurs ados…), j’ai bien compris que Medhi avait été le copain, voire le petit frère virtuel de bon nombre de jeunes télespectateurs et tatrices dans ces glorieuses années télévisuelles en noir et blanc.

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Régression en 4 actes – Acte I

Dimanche, février 16th, 2014

Il y a quelque chose de joli au royaume de Danemark…


La petite fille aux allumettes, La petite sirène, Le vilain petit canard, La princesse au petit pois, Le rossignol et l’empereur de Chine et… La Reine des neiges ! Récemment adaptée par Disney au cinéma, c’est avec un grand plaisir que je suis allée en famille voir ce conte porté sur grand écran avec les places gagnées sur la page Facebook de Visitnorway.com (puisque ce sont les paysages norvégiens qui ont inspiré les décors des Studios Disney).

Oui, tous ces contes d’Andersen, si jolis…  mais si tristes le plus souvent ! Du moins, c’est le premier sentiment qui me vient à l’esprit quand j’entends parler de l’auteur danois. Et invariablement, je pense au Livre des bêtes enchantées, recueil aux magnifiques (mais impressionnantes pour une petite fille de 3 ans) illustrations d’Adrienne Ségur que mes parents m’avaient offert alors que je ne savais pas encore lire. Ce livre, qui bien sûr se trouvait dans ce maudit carton de déménagement perdu – voir tout en carton – regroupait des contes de différents auteurs, dont trois contes d’Andersen, et quand ce cher William nous assurait que jamais aventure ne fut plus douloureuse que celle de Juliette et de son Roméo, on voit bien qu’il était né trop tôt pour que sa mère puisse lui lire Les cygnes sauvages ou La petite Poucette dans sa petite enfance !

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♥♥♥ message personnel ♥♥♥
oui maman, je sais, tu trouvais que je ressemblais à Poucette et que c’était de belles histoires que tu aimais me lire le soir, même si tu avais fini par abandonner, désespérée de devoir affronter mes larmes à chaque lecture, mais bon, il faut quand même reconnaître que ces contes prédisposaient à la mélancolie !!!

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Glory days – 29 et 30 juin 2013

Jeudi, juillet 11th, 2013

En considération de ces adages d’antan stipulant qu’on n’apprend pas aux vieux singes à faire la bonne soupe et que c’est avec ses vieux potes qu’on fait les meilleures grimaces, je m’en fus en cette fin juin du côté du Stade de France puis au Zénith de Dijon le jour suivant, et force est de constater que nos aïeux ne colportaient pas que des billevesées !

Bruce Springsteen : à 64 ans, le fessier digne dans son Levis (contrairement à un certain barde barbu du comté de Somerset qui au même âge a déjà sombré depuis plus d’une décennie dans l’enrobage ostentatoire… suivez mon sledgehammer…), après être venu lui-même faire la balance son, offrant par là même l’occasion à son auditoire de se chauffer la voix durant 3 chansons en acoustique (bon dommage, je suis arrivée juste après…), il a fait vivre plus de 3 heures intenses à 80000 fans conquis d’avance. Du coup, il a eu le temps de nous faire l’album Born in the USA « dou débout jousqu’à la fin » comme il l’a annoncé lui-même ! D’une énergie communicative, généreux et respectueux de son public, pas besoin de jeux de lumières ni de quelconques artifices : lui et ses éternels potes du E-Street Band (dont l’inénarrable Steve Van Zandt) suffisent à faire vibrer le Stade de France.

Une de mes préférées :
> Cadillac ranch

Et celles qui resteront encore plus dans les mémoires de 4 personnes en particulier :
> Glory days + Dancing in the dark
> Waitin’ on a sunny day

Mark Knopfler : même âge, plus introverti sur scène, légèrement plus enrobé (mais si peu comparé au revendeur de So… allez j’arrête, ça va finir par passer pour de l’acharnement), après l’énorme soirée de samedi que venait de nous faire vivre le Boss, je craignais de trouver celle du dimanche un peu fade, ses albums solo résolument plus country-folk que ce à quoi il nous avait habitué avec Dire Straits ne me motivant pas plus que ça.  Mais quand même, il se produisait à 5 minutes de tram de chez moi ! Le leader du groupe que j’avais suivi « dou débout jousqu’à la fin », depuis ce jour de ma seizième année où j’avais entendu Sultans of Swing pour la toute première fois à la radio jusqu’à leur dernier album On Every Street ! Et en ce 30 juin 2013, non seulement cette voix et ce son de guitare incomparables qu’il nous distille de cet air appliqué qu’on lui connait si bien  nous fait comprendre dès les premiers morceaux qu’on n’est pas venus juste par nostalgie, non seulement ces morceaux aux accents blues-country-folk celtique prennent en live une toute autre envergure, mais après Romeo et Juliet (rien que ça déjà…), Monsieur Knopfler nous gratifie en fin de concert de la reprise du morceau d’ouverture de l’album Love over gold,  Telegraph Road, sans médiator, rien qu’avec ses petits doigts (enfin normal quoi), me laissant sans voix et les jambes en coton…

Et y’a quelqu’un qui a eu la bonne idée de filmer ça ! Deo gratias !
> Telegraph road – Zénith de Dijon

Et vive les vieux pots !!!

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Deux enfants dans un sapin

Mardi, septembre 25th, 2012

Forcément, vous avez eu un jour un livre de la bibliothèque rose sur votre table de nuit, forcément vous avez lu une des innombrables histoires d’Enid Blyton : les séries du Club de cinq, de Oui Oui, des Mystères, de Jojo Lapin, du Clan des sept, de La famille Tant Mieux… Bien avant J.K. Rowling et sa saga d’Harry Potter, les britanniques avaient déjà une romancière pour enfants mondialement connue.

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Et puis il y avait une série Belles histoires à laquelle appartenait ces Deux enfants dans un sapin. Il m’avait été offert en récompense à la fin de mon année de CP, accompagnant un prix de lecture ou autre.

Quand mes filles ont été en âge de lire, j’ai recherché ce livre qui avait enchanté mes premières années d’élémentaire : impossible de le retrouver ni dans le grenier de mes parents, ni en rayon dans quelque librairie que ce soit (et pour cause, il n’était plus édité). Et puis, lubie soudaine, voici que cet été la chose se remet à me trotter – allez savoir pourquoi – dans la tête entre 1 carambar et 1 Michoko, et là, merci internet, je trouve une édition de 1966 sur un site de vente de livres en ligne !


Illustrations de Jeanne Hives

Petite pause régressive dans mes lectures estivales : entre le troisième tome du 1Q84 de Murakami avec son monde parallèle à deux lunes peuplé de Little People tisserands et Les chaussures italiennes de Henning Mankell avec son ex-chirurgien rongé par le remord isolé sur sa lointaine île suédoise (très beau et très touchant roman d’ailleurs de cet auteur plutôt connu pour ses polars sombres), je me suis donc replongée dans les aventures de Jean-Pierre et Anne-Marie, les 2 jumeaux à la recherche de la princesse Rosabelle enlevée par le méchant lutin Patatrak, aidés en chemin par de nombreux personnages à poils, à plumes ou à veste rapiécée, traversant de lointaines contrées perdues au-delà du sommet du grand sapin dominant le bois longeant leur sweet home, usant avec parcimonie de la poudre de Perlinpinpin ! Magique !!!

Cette fois, je le garde précieusement, juste à côté de mon exemplaire, original celui-là, des Deux jumelles en pension de… Enid Blyton

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Tout en wagons

Dimanche, décembre 11th, 2011

(Suite de l’article précédent )

S’il faut aller jusqu’au cercle polaire pour rencontrer les ours blancs, vous pourriez être amené à croiser un panda sans avoir besoin d’aller jusqu’en Chine :

Il ne vous reste plus qu’une semaine pour le rencontrer sur la ligne Sarrebourg / Dijon (dommage c’est juste la semaine où arrive le TGV Rhin-Rhône sur le parcours… l’aura pas eu beaucoup le temps d’en profiter…), après  cette période, il vous faudra plutôt fréquenter le TGV Est pour avoir une chance de l’apercevoir !

…suivez les  …ou la fumée des

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Tout en glaçons

Vendredi, décembre 2nd, 2011

(Suite de l’article précédent )

Pour atténuer ma déconvenue face à la triste réalité de la perte précédemment évoquée, j’ai suivi sur Facebook l’escapade canadienne de mon ami Dan, qui à l’instar d’Apoutsiak, a sûrement vécu intensément sa rencontre avec les ours blancs au Manitoba, près de la frontière du Nunavut.

——photo © John Craig
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Hey Tagak !

Tu m’emmènes avec toi
la prochaine fois !
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——photo © Henny Roseboom (mise en scène par Danouche !)

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Tout en carton

Lundi, novembre 14th, 2011

Nom d’un pharaon farceur !

Deux déménagements successifs lui auront été fatal. Il faut bien me rendre à l’évidence après presque 3 ans d’espoirs vains : mon King, successeur à succès de Nounours Ier er Nounours II, est enfoui à jamais au fond d’un vulgaire carton, quelque part entre la rue de Talant et la rue de Bellevue, à moins qu’un sombre grenier de l’Ain ou de la plaine de la Saône ne soit devenu sa funèbre et involontaire cachette.
Du temps de sa majestueuse crinière, mon compagnon à peluche avait été le colocataire prévenant de chacune des chambres que j’avais pu occuper, du cocon familial à la résidence étudiante en passant par le pensionnat. Borgne et mité, il avait toujours gardé sa place dans un recoin de mon espace personnel, aussi comment ai-je pu être aussi négligente et perdre ainsi le précieux témoin des années passées ?
Mon réconfort : je sais qu’Apoutsiak-le-petit-flocon-de-neige aux rêves d’ours blanc et d’aurores boréales est avec lui et lui tiendra compagnie. Ces aventuriers de mes illusions perdues pourront feuilleter ensemble Le Mahabharata (que je n’avais encore pas eu le temps de lire dans son intégralité et qui se trouvait également dans ce maudit carton) où il est dit :

 « Il n’y a jamais eu un temps passé où nous n’existions pas, il n’y aura jamais un futur où nous cesserons d’être »

Allez, je m’en vais poursuivre le chemin vers l’apaisement et la sérénité avec quelques oursons qui sont toujours bons pour mon moral.

Bonne nuit les petits !

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dans la ligne de mire > Kwai Chang Caine

Mercredi, janvier 12th, 2011

 

« La force intérieure résiste à la chaleur et au froid, elle dure toute la vie et au-delà » 

« L’esprit ne se développera que lorsque le corps sera discipliné »

 

Le petit scarabée a marqué mon esprit au fer rouge.

 

Ses paroles et celles de ses maîtres du temple Shaolin s’y sont inscrites comme autant de messages subliminaux… Oui… Forcément… Sinon pourquoi serais-je perméable, presque 40 ans plus tard, à la pratique du Qi Gong et quelle autre explication à ma propension à m’intéresser aux Arts Martiaux et aux philosophies bouddhistes !

« Aucun élément de la nature n’est en conflit avec un autre. Lorsque nous comprenons les règles de la nature, nous chassons le conflit qui est en nous et découvrons l’harmonie entre le corps et l’esprit en accord avec le flot de l’univers. »

Il me faudra sûrement plusieurs autres vies cependant pour acquérir la maîtrise de Caine à garder son calme face à la bêtise et à la cruauté des ses congénères…

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Quand je vous dis que c’est pas gagné : je ne sais déjà pas trop où se trouve le caillou à attraper…

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à noter :  Jodie Foster, toute jeune encore, tenait le rôle d’Alethea dans l’épisode du même nom de la saison 1 (diffusée en 1972/1973)

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