Née du dernier déluge
Femme docile
Sous un air affirmé
Femme servile
A t ‘entendre parler
On te pensait fragile
Mais pourtant obstinée
A rompre les conciles
Des machos patentés
Et voici que défilent
Ces images figées :
Chemises bien repassées,
Petits plats mitonnés,
Mère attentionnée,
Père devant la télé,
Employée harcelée,
Collègues dégénérés,
Patron bien peu subtil.
Femme tu subis
Tu suces bite
Et tu subsistes.
Education ratée
Ou choix délibéré ?
Entre chienne d’avant-garde
Et post-soixante-huitarde
On aurait pu trouver
Un compromis habile
Mais c’était sans compter
Cette dépendance hagarde
Que l’on t’a inculquée :
( Oublie ces rêves futiles
Reste dans l’ombre blafarde
D’un amour alité
Sacrifié par mégarde.)
- A un homme ma fille
Il faudra te lier
Et lui être dévouée
Ta vie tient à ce fil.