Quarantaine à l’approche
Nous y voilà !
Elle a sonné
L’heure de l’effroi
Elle m’assomme et
Sursaut sournois
Elle m’a sauvée
Plus qu’on ne croit.
Fragile, mais hissée vaille que vaille
Au faîte abrupt d’un mont perdu
Dans l’ombre des sommets respectables
Des ambitieux, des corrompus,
Je frissonne mais glisse dans la faille
Découvrant des pierres inconnues
La sagesse est insupportable
Quand elle n’est que rêves déçus.
Cœur d’Hamlet dans un corps d’athlète :
Ma quête serait-elle si désuète ?
L’altitude me grise et m’entête
Avant de dévaler la pente
Et d’atteindre la plage inquiétante
D’gars laids à la presqu’île flottante :
Sans casser d’œufs je veux l’omelette,
J’ai la quarantaine exigeante.
Le feu que j’allume
Ne sert qu’à brûler
Les médailles posthumes
Des couples englués
De colle d’amertume,
D’colère tuméfiée
Plus lourde qu’une enclume.
Code années amorphes obsolète
Je récuse ton pouvoir abject !
L’est des circonstances atterrantes
Dont on nous gave et qu’on nous vante.
Attends-moi en bas chez Paulette
Si t’as froid ici sans chaussettes :
J’ai une liste de failles en attente
Et il m’reste quelques allumettes.