In cauda venenum
Inquiétude absurde
J’ai fait le plein de taciturne
La nuit n’est pas assez noire
Des astres un peu trop blafards
Je ne retire nulle certitude
Et m’enfonce dans mon cafard.
Ridicule rancune
Mais je n’ai aucune aptitude
A ouïr au fond du couloir
Le crépitement des feux de l’espoir
Les doutes que j’extrude
Comblent tout échappatoire.
Tapage nocturne
Qui décuple mon infortune
Les éternels semeurs de foire
Débarquent et témoignent à la barre
Font l’inventaire de mes lacunes
Et rameutent tous les charognards.
Je sais c’est une sale habitude
Qui confine à la lassitude :
Ne pas vivre dans leur plénitude
Ces moments qu’on sait illusoires
Et s’projeter à la fin de l’histoire.
Ces fissures pourtant dérisoires
Alignées dans mon réticule
Au mois doutes ont leur heure de gloire
Dépit et rancœur s’accumulent
Barrez vous : je crève l’opercule.