C’est ce que je pensais déjà alors que je n’avais qu’une dizaine d’année et que je regardais fascinée les dessinateurs qui s’affrontaient lors de l’émission Du tac au tac, où Bretécher tirait magnifiquement son épingle du jeu dans cet univers quasiment exclusivement masculin.
C’est ce que j’ai continué à penser lorsque j’ai lu ses BD un peu plus tard avec entres autres : sa Cellulite, ses Salades de saison, ses Frustrés, sa Thérése d’Avila et sa vie passionnée, ses Mères, sa Monique et son destin… Et bien sûr mon préféré, son Bolot occidental et ses amours écologiques : spécimen libidineux vivant à proximité d’une réserve pour animaux en voie de disparition bichonnés par leurs gardiens. Réserve à laquelle l’entrée aux bolots est interdite vu qu’en comparaison de la leur, la reproduction des lapins relève de la galéjade euphémique - voir Figure 1 ! Sans compter que le bolot sautant sur tout ce qui bouge (et même qui ne bouge pas… voir Figure 2…), les femelles de toutes espèces se doivent d’éviter Georges à tout prix sous peine de bâtard à tête de bolot assuré !
Figure 1 Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Figure 2
Je voulais poster un petit billet l’an dernier lorsque la bibliothèque du centre Pompidou lui a consacré une rétrospective que je n’ai surtout pas loupée… Et puis le temps m’a manqué sur le coup…
Et là , je repense à elle, après avoir visionné cette semaine l’intervention surréaliste d’un député européen polonais en plein XXIème siècle
> voir ici…
qui m’a fait ajouter un dessin issu de Salades de saison (1973)
> voir lÃ
Sûr que Claire Bretécher a influencé mon inconscient à bien des niveaux !