Période de l’année chargée en relents de nostalgie, je profite de ces vacances de Noël pour terminer cette chronique régressive amorcée il y a quelques… mois… Aurais-je été trop occupée ou cet acte III aurait-il un léger arrière goût amer après une première approche à la saveur plutôt sucrée ?
Ça démarre par une rencontre professionnelle quelconque. Après l’échange relatif à sa visite dans le cadre du boulot, mon interlocuteur, collègue d’un service situé à Paris mais originaire de la région, oriente la conversation vers des sujets plus personnels : « vous n’auriez pas habité à tel-endroit, été à l’école et au collège truc-muches dans les années tant-et-tant… », mon nom lui avait rappelé quelque chose et il me cite des noms d’instituteurs et de camarades de classes de l’école primaire que nous avions en commun… Même si manifestement, il se trouvait dans la classe supérieure à la mienne, c’était une petite ville et les classes étaient parfois à double niveau… Je lui fait répéter son nom que je n’ai pas bien enregistré lorsqu’il s’est présenté à son arrivée quelques minutes plus tôt… Effectivement, le nom m’est vaguement familier, je cherche désespérément à mettre un visage d’enfant sur ce nom et à essayer de retrouver les traits que j’ai connu à l’époque en scrutant le visage du quinquagénaire que j’ai en face de moi… en vain… Il me dit qu’il se rappelle bien de moi, continue à me citer d’autres noms de personnes que nous fréquentions sur les bancs du collège … Et là je me rends compte que même si je me remémore alors pas mal des garçons et des filles dont il me parle, avec un plaisir certain de son côté, ce ne sont pour moi que des personnes sorties d’une époque où mes liens affectifs étaient uniquement centrés sur ma famille et mes instituteurs. Ce n’est qu’à partir du lycée que j’ai tissé de vrai liens amicaux avec mes camarades de classe…
J’avais déjà fait une rencontre similaire quelques mois auparavant dans un train avec un autre ancien camarade de primaire : même décalage dans les souvenirs et dans l’évocation des différents acteurs de notre enfance… C’est grave docteur ???