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Archive for the ‘Que le spectacle commence’ Category

Encore des miroirs… et des faunes… et des miles… et des astéroïdes

Lundi, décembre 14th, 2009

Wayne-McGregor-Dyad-1909-001

Des miroirs sur la scène qui captivent le regard, à tel point qu’on en oublierait presque de regarder les danseurs qui évoluent à leur périphérie autrement que par leurs reflets. Mais l’énergie qu’ils dégagent recentre rapidement notre attention sur eux et l’on se laisse porter par la fluidité de leurs mouvements et la musique d’Ólafur Arnalds, musicien islandais talentueux d’une vingtaine d’année, dont les compositions collent si bien à cette chorégraphie de Wayne McGregor : c’est Dyad 1909, la première des quatre chorégraphies en hommage aux Ballets Russes – In the Spirit of Diaghilev.
Faun 1Quelques minutes après, c’est avec Faun, la reprise de Prélude à l’après-midi d’un faune par Sidi Larbi Cherkaoui, que notre instinct animal se réveille au coeur d’une forêt à la si belle lumière : la musique de Debussy est magnifique bien sûre, et elle prend par moments quelques accents plus ensoleillés qui ne font qu’accentuer l’émotion. Et si l’érotisme de la chorégraphie n’a plus l’impact scandaleux qu’il avait en 1912, ça reste une beau duo interprèté par 2 danseurs admirables !

 

affiche away-we-goAu cinéma, c’est avec les 2 protagonistes, futurs parents en proie au doute, de Away we go que j’ai traversé – avec un plaisir certain – les États-Unis et que j’ai même fait un saut de puce jusqu’à Montréal. Sam Mendès, après ses Noces rebelles si noires de l’année dernière, nous donne là l’occasion de ressortir de la salle envahis d’un optimisme maggie - away we go(relatif) réconfortant. Ça fait du bien ! (Et la surprise de retrouver Maggie Gyllenhaal dans un rôle de déjantée !).

 

asteroids-galaxy-tour2Et jeudi soir, il y avait un petit amas d’astéroïdes du coté de la Villette : tandis que tout le monde est parti à Copenhague, une poignée de danois – The Asteroid Galaxy Tour - se trouvaient au Trabendo pour nous offrir un petit concert qui, s’il n’était pas aussi Fun et Folie que je l’imaginais, avait au moins le mérite d’être Fun et Groovy. Très sympa en tout cas. Et puis j’ai une prédilection pour les chanteuses allumées venues du froid (comme Olivia de The DO, ou Emiliana Torrini et bien sûr Bjork !), je ne sais pas pourquoi… Peut-être des gènes de Vikings qui trainent… Allez savoir…

Bad Fever - The Asteroids Galaxy Tour

Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle

Lundi, novembre 30th, 2009

Une nouvelle rubrique pour célébrer les plus belles. Les belles d’un jour ou les belles de toujours. Des belles d’hier aux belles à venir. Les belles et rebelles ou les belles douces comme le miel. Celles qui forcent le respect, celles qui attisent le désir. Les belles d’os et de chair et les belles en mots et en vers…

 miroir o miroir 
      


   <    Pour capter leur reflet

 

affiche 2

 

 

 

 Et puisqu’on parle de miroir, allez traverser si ça n’est déjà fait celui de L’imaginarium du Dr Parnassus : le nouveau film de Terry Gilliam, autrement plus excitant et plus poétique que les récents Frères Grimm du même Gilliam qui m’avaient laissée sur ma faim…

 

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Alain Souchon est chanteur

Mardi, novembre 10th, 2009

Alain Souchon est chanteur

J’étais restée un peu à l’écart de ses derniers albums et de ses derniers spectacles, malgré ma tendresse particulière envers le repère inoxydable de mon adolescence. Comment dire… c’est une mélancolie banale, vodka orange et Gardénal.
Et puis l’an dernier j’ai vu la belle émission que France 2 lui avait consacré et là j’ai retrouvé tout ce que j’aimais; le baromètre de mes états d’âme; le test infaillible pour faire douter l’horloge interne.
Trente ans que je l’ai à l’oeil : je m’en suis donc allée l’autre soir ramer de concert avec lui, haranguer les foules sentimentales, percevoir tant d’Angélus – Ding -  qui résonnent, relire Somerset Maugham, entrevoir Jane et Serge sur le Pont des Arts, se débarrasser oh ! des regrets, des regrets, des regrets, des regrets en me baladant une paille dans ma limonade, soulever le couvercle à Baudelaire qui nous aplatit, nous plaque par terre… Et si tout est moyen, si la vie est un film de rien, ce passage là était vraiment bien…

En revanche, il ne nous a pas emmené dans la jolie maison de Port Bail alors :

Port Bail - Alain Souchon

Voir aussi dans « Ils le disent mieux que moi » : cliquez ici