vendredi, novembre 22, 2024 04:09

Archive for the ‘Que le spectacle commence’ Category

Festival du film policier de Beaune 2015

Dimanche, avril 19th, 2015

Pas de jury ni d’invité super glamour cette année (enfin quand même hommage à John McTiernan, Bertrand Tavernier et Claude Brasseur), un temps mitigé bien que nous ayons échappé à des pluies battantes et surtout pas de vrai gros coup de cœur sur les écrans… Mais je ne me suis malgré tout pas ennuyée, il ne faut pas exagérer non plus !

Pour cette édition, Séoul était la ville à l’honneur, et moi, bénéficiant de la chambre d’étudiante à Beaune de ma fille (pendant qu’elle effectuait son stage en Normandie), j’ai pu assister à un maximum de projections du matin à tard le soir et ne m’en suis pas privée ! Je me suis même offert le luxe de revoir Basic de McTiernan sur grand écran ! Et pas de coup de cœur ne signifie pas pour autant pas de films intéressants et j’ai donc une petite sélection de long métrages qui m’ont fait passer de bonnes heures calée dans les fauteuils rouges du 25 au 29 mars :

Côté compétition, mon préféré cette année (qui a d’ailleurs obtenu le prix du jury ex-aequo avec Hyena… que je n’ai pas vu, lui) c’est encore un scandinave : le film danois de Susanne Bier, Une seconde Chance. Un sujet qui a un peu dérangé certains à écouter les commentaires dans les files d’attente, mais que j’ai trouvé bien traité et qui posent pas mal de questions… Mon seul regret : que Nikolaj Coster-Waldau ne soit pas là pour le présenter… Bon, je vais me consoler en regardant la saison 5 de Games of Throne !

> Une seconde chance – bande annonce

J’ai aussi  apprécié l’espagnol d’Alberto Rodriguez Marshland (prix spécial police + prix de la critique) et le français de Fred Grivois La résistance de l’air, qui sont d’ailleurs les seuls autres films de la sélection que j’ai vus… Les histoires de guerres de gangs et de syndicats du crime ne m’attirant décidément plus… Le seul que j’aurais aimé voir, surtout pour sa singularité technique puisqu’il a été tourné en un seul plan séquence, et que j’ai malheureusement loupé c’est Victoria, le film allemand de Sebastian Schipper, et comme je l’avais prédit : c’est celui là qui a eu le grand prix 2015 ! (tous les ans c’est pareil, c’est ceux que je loupe qui sont primés !!!)

Côté sélection « Sang neuf », mon préféré a également obtenu le prix décerné dans sa catégorie : il s’agit du film allemand de Wolfgang Murnberger Life eternal, parfois drôle, mais sérieux à la fois… Un bon cocktail.

> Life eternal – bande annonce

Magical girl, le film espagnol de Carlos Vermut m’a laissée dubitative et le mexicain de Gabriel Ripstein 600 miles m’a laissée… encore plus dubitative, tout comme la majorité de ceux qui étaient dans la salle avec moi, à entendre le cri de surprise général au moment de l’arrivée du générique de fin !!! Mais c’est ça les festivals, aller voir des films qu’on n’irait pas forcément voir en temps normal et partager avec les autres festivaliers !!! Le film roumain, tiré d’une histoire réelle, de Tudor Giurgiu Why me m’a quant à lui un peu plongé dans un état léthargique de par son rythme et sa longueur…

Hors compétition, pas de temps mort avec :
- Sea Fog – Coréen de Shim Sung-Bo
The beast – Néerlandais de Hans Herbots
- Les 2 volets des adaptations des enquêtes du département V d’Adler-Olsen :  Miséricorde et Profanation réalisées par le danois Mikkel Nørgaard
- Son of a gun – Australien de Julius Avery

> voir le jury, présidé par Danielle Thompson
> voir le jury sang neuf, présidé par Santiago Amigorena

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200 printemps…

Dimanche, avril 12th, 2015

… C’est ce qu’ils totalisent à peu de choses près à eux 3 !

7 heures : c’est le temps passé en leur compagnie entre le 14 et le 20 mars dans des petites salles à proximité de Dijon. Murray Head, pourtant le doyen nous ayant régalé de presque 3 heures de chansons et d’échange avec son public à lui tout seul (c’est quand même autre chose que l’heure et demie contractuelle que les artistes nouvelle génération nous donnent en pâture habituellement…). Alors évidemment, il fait moins le malin, nous n’avons plus le droit aux mises en scène énergiques et surprenantes telles que celles qu’il nous concoctait dans les années 80 et après quelques montées et descentes répétées de la scène pour se promener dans le public, il reconnait lui-même avec une petite grimace suggestive qu’on se croit parfois plus jeune qu’on n’est… Mais ce presque septuagénaire à la bedaine tout juste ébauchée et à l’humour pimenté d’une pincée d’impudence garde quand même sacrément la forme  ! Pas de nouvelles chansons, son actualité c’est un album de reprises, mais c’est tellement bien de ré-entendre ses anciennes chansons !

> Say it ain’t so

Le plus « jeune » et le plus rock c’est Charlélie… et le plus dodu aussi ! Atteint du syndrome « Pete Gab » qui se manifeste par un développement adipeux de la ceinture abdominale (et alentours…) inversement proportionnel au volume capillaire et qui se conjugue à une barbe blanche en pointe.

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Preuve en image :

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Le spectacle de ce 20 mars était dans la lignée de celui auquel j’avais assisté au Casino de Paris il y a… 4 ans déjà ! Avec bien sûr des chansons de son nouvel et bel album I m Mortel. Alors plutôt que de me répéter :

> voir l’article de juin 2011

Le plus touchant c’est Yves Duteil. Avec Souchon, il faisait parti des incontournables de mon adolescence, grâce auxquels j’ai grandi jusqu’aux nuages où je m’invente un univers bien plus tranquille et bien plus sage que ne l’est ce monde à l’envers. Sûr qu’avec de telles références, on finit avec un blog sur les batraciens couronnés qui ne se transforment jamais en princes… Ce sont ces artistes qu’on retrouve toujours avec émotion, comme notre vieux nounours tapi au fond d’un placard une fois qu’on s’est lassé de nos nouveaux jouets hi-tech. Je pensais à l’époque qu’Yves Duteil représentait le mari idéal (je n’ai jamais eu de prédilection pour les machos à l’œil de velours…) : je crois que j’avais bien ciblé le personnage ! Son nouvel album s’appelle Flagrant délice et est à l’image de ce qu’il chante depuis toujours avec sa voix et ses mélodies qui vont droit au cœur : empreints de nostalgie mais toujours dans une recherche positive d’analyse des événements et de réconfort. (Je précise pour ceux qui pensent qu’il n’a chanté que le petit pont de bois et la guitare qui me démange !). Et franchement, il fait parti du club très fermé des sexagénaires « sexy » ;-) !!!
Il avait participé à une belle Parenthèse inattendue que l’on peut revoir en intégralité et où l’on apprend que lui aussi a bien acquis le sentiment d’être Mortel désormais :

> La parenthèse inattendue – 19 février 2014

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Régression en 4 actes – Acte IV

Jeudi, mars 5th, 2015

« Pour terminer ce qui se rapporte aux combles de la scène, je dirai prestement que la construction de ces combles en plomb est aménagée de façon que la circulation soit des plus faciles de toutes parts : trois rangées de larges marches en zinc montent de la base du toit à son faite, une à chacun des deux murs pignons, l’autre dans l’axe transversal, et que dans le sens des longs pans, se trouvent sept grands chemins horizontaux de circulation dont le supérieur a près de deux mètres de largeur. On peut donc parcourir le toit dans tous les sens, sans aucun danger, sans aucune entrave, et cette facilité de communication, si utile en temps ordinaire et qui deviendrait si précieuse en cas de sinistre, donne, par l’agencement des chemins qui la produisent, un aspect fort typique au grand comble de la scène du nouvel Opéra. »
Charles GARNIER

Vacances de février de l’an dernier, je retournais visiter l’Opéra Garnier avec ma fille et là, toujours la même frustration : ne pas pouvoir visiter les anciennes salles de cours des petits rats, ni la rotonde Zambelli… ni le moindre espoir de pouvoir un jour trottiner sur les pentes et admirer Paris depuis les toits de ce magnifique monument comme l’avaient fait dans les années 60 Delphine et ses copines du corps de ballet.

C’était L’âge heureux. Toutes les petites filles de ma génération découvraient la vie des petits rats et la discipline qu’exigeait leur engagement dans cette institution grâce à ce feuilleton de 1966, adaptation pour la télé du livre d’Odette Joyeux : Coté jardin, mémoires d’un rat.
Rivalité, jalousie, transgression de l’interdit, report des ambitions ratées de la mère sur sa fille, peur de décevoir, revanche… Depuis, Aronofsky a sorti son Black Swan et a ancré un peu plus profondément ces notions dans notre esprit (y’a juste une légère différence dans le traitement des thèmes… Une chose est sûre, on ne revoit plus Le lac de cygnes sous le même angle après cela : je viens d’en voir une version très académique il y a quelques jours, avec un prince au curieux balancé de hanches qui avait un peu trop travaillé l’ahurissement figé sur son visage à chacune de ses entrées… hmmm hmmm… c’est pas pareil quoi !).

Je rappelle l’intrigue ?
Allez, petit résumé :
Delphine Nadal vient d’être choisie par Ivan Barlof, maître de ballet de l’Opéra, pour interpréter le rôle principal de Galatée dans le ballet du même nom au détriment de Julie Alberti, pourtant première de sa classe de danse, qui ne sera que remplaçante. Alors que Delphine et sa copine Bernadette Morel se rendent à l’atelier des costumes pour un essayage, les deux amies franchissent la porte interdite laissée ouverte par des ouvriers et se retrouvent sur les toits du palais Garnier, s’extasient sur le panorama depuis là-haut et se dépêchent de raconter leur exploit à leurs camarades de classe puisque tout petit rat obéissant qu’elles sont, elles n’en cultivent pas moins l’espièglerie et le prouvent le soir même : profitant que la clé de la fameuse porte interdite est tombée dans un pot de peinture sous les yeux de Nadal et Morel, et donc facilement récupérable, les voici toutes à gravir les pentes des combles et à y jouer à cache-cache lors de la représentation du soir au lieu d’attendre sagement leur tour d’entrée sur scène dans leur loge… Tout aurait pu bien se terminer puisque deux ou trois poltronnes qui n’avaient pas voulu enfreindre le réglement sont restées dans le bâtiment et accourent pour avertir leurs copines délurées lorsque le moment vient pour elles de rentrer sur scène. Mais c’était sans compter sur la malveillance d’Alberti qui entrevoit tout à coup le moyen de récupérer sa place, qu’elle estime légitime, de premier rôle et enferme Nadal et Morel à la traîne sur les toits. N’ayant plus d’autre alternative, elles tentent de rentrer en brisant une vitre de la salle de cours et là patatras : la vitre est bien fracturée mais le tibias de la pauvre Bernadette qui s’est collée à la vilaine tâche d’un coup de pied se fracture aussi dans la chute qui s’ensuit… Le drame est en route : Delphine se fait renvoyer, ses copines d’embrouille la laissant assumer seule la faute, s’enchainent mensonges à sa mère, enquête de police, errances dans les rues de Paris, clé dissimulée-découverte-redissimulée, copines qui culpabilisent, maître de ballet qui prend la défense de la suspendue, répétitions de Julie-l’usurpatrice finalement confondue en voulant se débarrasser de la clé et héroïne réintégrée à l’Opéra qui finira, car à l’époque les feuilletons finissaient généralement bien, par danser son rôle de Galatée dans son beau costume et sa perruque de poupée !!! Ouf !!!

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Ne pensez pas que j’ai une mémoire d’éléphant, je viens tout simplement de revisionner l’intégralité des épisodes grâce à deux liens trouvés sur Youtube :

> L’âge heureux – partie 1
> L’âge heureux – partie 2

Nota : sans compter le plaisir pris à retrouver ces images dont certaines étaient encore bien nettes dans ma mémoire, il faut reconnaître que c’est toute une ambiance du Paris de l’époque qui y est consignée, avec ses vues de la capitale, ses voitures, ses bus à plateforme, mais aussi l’enseignement de l’époque avec ses cours de morale, l’habitude d’appeler les élèves par leur nom de famille…

Le lien avec l’actu ? Et bien Odette Joyeux, auteur du livre et actrice du film où elle y joue la mère de Delphine, était dans la vraie vie la mère de Claude Brasseur que l’on retrouvera le 25 mars en invité d’honneur du Festival du film policier de Beaune où il lui sera rendu hommage.

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Grammaire anglaise et littérature orientale

Dimanche, novembre 16th, 2014

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Hannah Reid est jeune et jolie et sa voix suave et langoureuse a envoûté notre nuit du 30 septembre.

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> London Grammar – Wasting my young years

> London Grammar – Strong

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Shéhérazade était jeune et jolie… et maligne ! Et Angelin Preljocaj a fait revivre quelques unes de ses mille et une nuits dans un ballet où s’enchaînent des tableaux à la sensualité troublante. Si tout démarre dans l’ambiance vaporeuse d’un hammam qu’on croirait tout droit sorti d’une peinture d’Ingres, l’arrivée d’hommes cagoulés dans la quiétude de ces femmes et la violence à laquelle elles sont soudain confrontées ne laisse aucun doute : ces nuits risquent d’être agitées…

photo Boris Horvat

> l’intégralité du spectacle sur YouTube

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Le rôle de ma vie rêvée

Jeudi, septembre 4th, 2014

◊◊◊ Ground Control to Major Major Ben and Major Zach ◊◊◊

continuez à évoluer dans vos univers parallèles et à nous faire profiter de vos voyages métaphysico-oniro-cosmiques !
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Avec des BOF qui m’ont permis de prolonger le plaisir et auxquelles je rajouterai celle de New York Melody pour une triade musicale tout en apesanteur et en délicatesse qui a adouci et réchauffé cet été improbable et m’aide à affronter en toute zénitude l’inévitable blues de rentrée.

> La vie rêvée de Walter Mitty – Bande annnonce

> Le rôle de ma vie (Wish I was here) – Bande annonce

> New York Melody – Bande annonce

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JJ – Olympia – 1er juillet 2014

Mardi, juillet 15th, 2014

Et bien voilà… Deux semaines que j’ai envie de partir vivre dans une caravane au bord de l’océan… Ça c’est le syndrome Jack Johnson (pour mémoire voir > ici )…

Pas grand chose à y faire… Sinon regarder les extraits de cette soirée postés sur youtube :
> Breakdown – Olympia 01/07/14
> You and your heart – Olympia 01/07/14

Ou le live du itunes festival auquel il a participé en 2013, où l’on retrouve pas mal de la setlist de ce qu’il a fait à Paris avec les titres anciens et ceux plus récents de son nouvel album From here to now to you :
> concert itunes festival 2013 (complet en HD)

Pour pouvoir chanter avec lui pendant le concert :
> Better together (avec les paroles)

Nota : outre Jack qui peut passer quand il veut avec son ukulélé, 1 ou 2 autres habitués des caravanes sur la plage peuvent venir chanter autour du feu de camp avec moi, genre Martin Riggs (à condition qu’il me promette de ne pas manger les gâteaux de mon carlin) ou le Dr Mamour (à condition qu’il fasse l’impasse sur le brushing ce jour là)…

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Arcade Fire – Zénith de Paris – 3 juin 2014

Dimanche, juin 15th, 2014

Encensés par la critique et des personnalités telles que David Byrne, David Bowie ou U2 dès la sortie de leur premier album Funeral il y a une dizaine d’année, ce groupe originaire de Montréal n’a sûrement pas déçu ses illustres admirateurs depuis : Neon Bible, The Suburbs ou le récent Reflektor sont autant d’albums enthousiasmants qui ont entériné l’originalité et la qualité du travail de ce groupe aux multiples membres.
En live, encore plus de monde qu’à l’accoutumée pour faire de la soirée un spectacle énergique et énergisant ! Debout dès leur entrée sur scène le public adhère intégralement et reprend avec bonheur tous les gimmicks vocaux de leurs morceaux.

> Neighborhood #1

> Ready to start

Et puis Prince est venu les rejoindre (enfin presque…)
> Controversy/Here comes the night time

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Et de belles photos dans :

< L’oeil de Mowno

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Pour mémoire, ce cher Peter avait repris leur My body is a cage dans son album Scratch my back (et eux avaient repris Games without frontiers dans I’ll scratch yours…) > voir article du 15/02/2010 et celui du 27/05/2012

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L’omelette norvégienne l’est-elle vraiment… norvégienne ?

Mardi, avril 8th, 2014

Déjà que c’est pas une omelette… (Les américains, eux, l’appellent Baked Alaska…)

En revanche, le film qui a reçu dimanche soir le Grand prix ainsi que le prix Spécial police du 6ème festival du film policier de Beaune qui venait de s’achever est bel et bien norvégien :

In order of disappearance

L’obstination d’un conducteur de chasse-neige à la recherche des meurtriers de son fils.
Outre les paysages d’hiver norvégiens qui m’ont, dès les premières images, ramenée deux semaines en arrière (les images de mon périple dans le grand nord sont encore toutes fraîches dans ma tête), les personnages et les situations tarantinesques de ce film de Hans Petter Moland ont fait mouche et ont d’ailleurs séduit tous les festivaliers. L’occasion de retrouver les excellents Stellan Skarsgard, en père avide de revanche, et Bruno Ganz, en chef de gang d’immigrés albanais serbes…
> Bande annonce

Le palmarès de cette année correspond d’ailleurs tout-à-fait aux choix que j’aurais faits :

Prix du jury attribué à 2 films britanniques arrivés ex-aequo :

’71, le film de Yann Demange se déroulant en plein guerre civile irlandaise en 1971 donc et Les poings contre les murs de David Mackenzie. Mise en scène implacable et interprétation impeccable de Jack O’Connel pour ’71. Jack O’Connel que l’on retrouve dans le film de Mackenzie également (que je n’ai pas vu en revanche, pas trop motivée par l’univers carcéral dans lequel se déroulait l’histoire… il semble que j’ai raté quelque chose…) et qui a, à priori, impressionné le jury (présidé par Cédric Klapisch) avec ses deux performances d’acteur.
> extrait ’71

Prix Sang neuf attribué au film japonais R100 de Matsumoto Hitoshi.

Film inclassable, dont la cohérence de l’ensemble n’apparaît qu’au 2/3 du film, mais quelle satisfaction d’avoir su patienter jusque là !
> Bande annonce

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Le prix de la critique est allé au film chinois Black Coal de Diao Yinan.

On y suit l’inspecteur Zhang menant l’enquête suite à la découverte des restes du corps d’un employé d’une mine de charbon disséminés dans différentes villes du pays. Ambiance particulière pour un polar particulier… Intéressant…
> Bande annonce

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Ce cru 2014 était plutôt très bon, et je ne saurais que vous conseiller également 4 autres films que j’ai particulièrement appréciés :


Stereo (film allemand) de Maximilien Erlenwein   > Bande annnonce

Blue ruin (film US) de Jeremy Saulnier   > Bande annonce

Open Windows (film espagnol) de Nacho Vigalondo   > Bande annonce

The Stone (film coréen) de Cho Se-Rae   > Bande annonce

Et puis Viggo Mortensen, censé venir présenter le plus classique mais plaisant Two faces of january de Hossein Amini, nous a fait faux-bond, coincé à Madrid par un contretemps ! J’avais préparé mes DVD d’Indian Runner et d‘History of violence pour une éventuelle dédicace… La haine !!! L’omelette n’est peut-être pas norvégienne mais, pour le coup, la farce était américano-danoise !

> Bande annonce

D’ailleurs, il n’y a pas que lui qui manquait à Beaune : Jean-Hugues Anglade, malade, n’a pas pu remplir son rôle de membre du jury… Dommage…

> Les membres du jury

> Les membres du jury Sang neuf


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Régression en 4 actes – Acte II

Samedi, mars 1st, 2014

Le secret du Grand Baou…

C’est pas croyable tout ce qu’il pouvait contenir ce carton disparu !!!
(voir ici et ici…)

Je n’y pensais plus à celui là, et puis Nicolas Vanier a sorti sa version de Belle et Sébastien
Je ne voulais pas aller le voir, préférant rester sur les images de la série TV de Cécile Aubry des années 60/70 que mes yeux d’enfant avaient vues et gravées dans ma mémoire. Et puis la tentation de revoir Medhi, jouant un rôle de bûcheron, plus de quarante ans plus tard a été trop forte et je m’en fus donc accompagner ma fille de 19 ans à cette séance ciné qui s’annonçait nostalgique !

Et finalement, je me suis bien laissée prendre par les magnifiques images, les acteurs, le gros toutou, l’histoire – transposée pendant la 2ème guerre mondiale, ce qui lui conférait un petit côté 16 à Kerbriant (je l’avais oublié aussi ce feuilleton avec Louis Velle en officier allemand amoureux de la fille des fermiers d’un village breton dont la ligne téléphonique est branchée sur celle de la Kommandantur !) – et les chansons du feuilleton d’origine dont les paroles me sont revenues tout naturellement dès les premières notes !

>  pour mémoire : l’oiseau (qui était en fait le générique de Sébastien parmi les hommes)

En croisant le regard et le sourire complices de quelques unes (et quelques uns) de ma génération qui attendaient pour la séance suivante lorsque je suis sortie de la salle (accompagnés également de leurs ados…), j’ai bien compris que Medhi avait été le copain, voire le petit frère virtuel de bon nombre de jeunes télespectateurs et tatrices dans ces glorieuses années télévisuelles en noir et blanc.

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BRMC vs ADL

Vendredi, février 21st, 2014

Passer en l’espace de 24 heures du gros rock qui tâche de Black Rebel Motorcycle Club à la pop délicate de Autour de Lucie, ça c’est bien varier les plaisirs et ne pas s’enfermer dans un communautarisme musical !

C’était les 12 et 13 février dernier, respectivement à la Vapeur de Dijon et au 104 à Paris, et les extraits suivants n’ont pas été filmés ces jours-là et à ces endroits-là mais ça donnait à peu près ça :

> BRMC – Ain’t no easy / Berlin

> ADL – Je reviens

et pour continuer à me faire plaisir, le premier titre de BRMC que j’ai entendu et sur lequel  j’ai tout de suite accroché et Valérie Leulliot en solo avec le titre que lui avait écrit Miossec :

> BRMC – High/Low

> Valérie Leulliot – Mon homme blessé

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Concerts d’automne

Mercredi, novembre 27th, 2013

TRavis au TRianon – 30 octobre 2013

Malgré deux sources de frustrations : la voix pourtant enjôleuse de Fran Healy pas assez mise en avant et la durée du concert qui a à peine atteint le minimum syndical de 1h30 servi par les groupes de cette génération, ce fut un moment bien sympathique, qui m’a permis de retrouver les belles mélodies de ces écossais discrets mais efficaces.

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> Mother

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> Flowers in th window

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Zazie au Zénith de Dijon – 12 novembre 2013


En revanche, la voix de Zazie était claire et distincte pour ce premier concert de son Cyclo Tour. Quelques petits couacs (qui ont d’ailleurs plus aidé à créer une ambiance conviviale qu’ils n’ont gâché le spectacle) et cette énergie et cet échange dont elle fait toujours bon usage sur scène. Des morceaux réorchestrés pour le live, plus rock, mais c’est avec ses mélodies plus mélancoliques et ses interprétations tout en délicatesse qu’elle se fraye le meilleur passage jusqu’à nos organes sensoriels.

Et le petit bonus (car avec Zazie, il y a toujours un bonus sympa !) avec cette nouvelle approche de mise en ligne des vidéos amateurs prises par les portables des fans, que ceux ci postent sur le site et qui sont montés avec le son enregistré par l’artiste :

> le concert de Dijon en intégral sur Evergig

Et le bonus offert par Arte avec ce concert privé enregistré le 19 novembre dans leur studio :

> Zazie sur Arte Live Web

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Voyages extrasidérants

Lundi, novembre 18th, 2013

Comment surmonter l’insurmontable ?

S’investir corps et âme dans un projet scientifique (investigations dans l’espace ou mouvement perpétuel), couper le cordon, prendre le premier moyen de transport disponible à portée (navette spatiale ou train de marchandises), faire quelques kilomètres parsemés de quelques petites embûches et… renaître…

Exemples :

♦  le Dr Ryan Stone :

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♦  le jeune et prodigieux TS Spivet :

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♦♦♦ Nota : Je ne pensais pas pouvoir recaser mon ami Peter dans cet article… mais en fait si, puisque c’est quand même grâce à lui que la lumière sur les acteurs de Gravity est ce qu’elle est… Trop fort ce Pit Pit !!!
> voir l’article
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D comme…

Dimanche, octobre 13th, 2013

DINARD !

Le 24ème festival du film britannique s’est achevé le 6 octobre, après 5 jours de découverte de films en compétition ou en avant-première, de réalisateurs et d’acteurs inconnus ou reconnus.
C’est Eric Cantona qui présidait le jury cette année. Pas si incongru comme choix puisqu’il est apparu dans pas mal de films finalement depuis sa première participation au Bonheur est dans le pré d’Etienne Chatiliez et en particulier dans le réjouissant Looking for Eric du on ne peut plus british Ken Loach.

On pourrait aussi dire D comme…

DEPRIME !

Car il faut dire ce qui est : dans l’ensemble, z’étaient encore pas des plus joyeux les films de cette année ! Le légendaire humour anglais semble être passé de mode au vu des sélections de ces dernières années…
Heureusement, le soleil et la douceur du climat qui ont régné sur ce festival nous permettaient d’aérer positivement nos organes sensoriels !

Le film primé, The selfish giant de Clio Barnard : deux jeunes acteurs extraordinaires pour une histoire d’une noirceur qui colle aux baskets, et qui laisse trop mal à l’aise à la sortie de la salle pour l’apprécier comme il se doit. Et puis, petit à petit les belles images, certes tristes, qui jalonnent l’histoire reviennent en mémoire, en se remémorant les faits, les personnages gagnent en compassion et ce Hitchcock d’or qui lui a été attribué n’a finalement surpris personne.

Coté films en compétition, j’avais pour ma part beaucoup apprécié également les deux paumés de Everyone’s going to die du collectif  Jones, et passé un bon moment avec la bande de fans des Stone Roses dans Spike Island réalisé par Mat Whitecross et pour ce qui est des avant-premières, les chatteurs impénitents de Uwantme2killhim ? d’Andrew Douglas ont fait monter le suspens, tandis que la fratrie des cuisiniers indiens de Jadoo d’Amit Gupta nous ont mis l’eau (et le feu) à la bouche et nous ont enfin permis une détente des zygomatiques ! J’avouerai que les dialogues de About time de Richard Curtis m’ont bien fait rire aussi et nous y avons retrouvé avec plaisir Bill Nighy à qui la comédie sied si bien.
Une nouveauté cette année : quelques productions TV étaient également présentées. C’est dans ce cadre que j’ai découvert le 1er épisode prometteur de Ripper Street, série qui se déroule dans le Londres de la fin du 19ème siècle, juste après les derniers méfaits de Jack l’éventreur et qui nous permet de retrouver Matthew Macfadyen, le charmant Mr Darcy d’Orgueil et préjugés (version ciné).

et puis D comme…

Quelle idée de regarder l’épisode final de la série le dernier soir de mes vacances ! Pas mal pour plomber l’ambiance ! Il est bien loin aussi l’humour grinçant des premières saisons, même Masuka ne nous fait plus rire…
Après une 7ème saison plutôt décevante malgré un bon démarrage, la 8ème et ultime saison a rapidement enterré nos espoirs de final en apothéose, sacrifiant la série sur l’autel du bon vouloir mercantile de Showtime juste avant le clap de fin…

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Glory days – 29 et 30 juin 2013

Jeudi, juillet 11th, 2013

En considération de ces adages d’antan stipulant qu’on n’apprend pas aux vieux singes à faire la bonne soupe et que c’est avec ses vieux potes qu’on fait les meilleures grimaces, je m’en fus en cette fin juin du côté du Stade de France puis au Zénith de Dijon le jour suivant, et force est de constater que nos aïeux ne colportaient pas que des billevesées !

Bruce Springsteen : à 64 ans, le fessier digne dans son Levis (contrairement à un certain barde barbu du comté de Somerset qui au même âge a déjà sombré depuis plus d’une décennie dans l’enrobage ostentatoire… suivez mon sledgehammer…), après être venu lui-même faire la balance son, offrant par là même l’occasion à son auditoire de se chauffer la voix durant 3 chansons en acoustique (bon dommage, je suis arrivée juste après…), il a fait vivre plus de 3 heures intenses à 80000 fans conquis d’avance. Du coup, il a eu le temps de nous faire l’album Born in the USA « dou débout jousqu’à la fin » comme il l’a annoncé lui-même ! D’une énergie communicative, généreux et respectueux de son public, pas besoin de jeux de lumières ni de quelconques artifices : lui et ses éternels potes du E-Street Band (dont l’inénarrable Steve Van Zandt) suffisent à faire vibrer le Stade de France.

Une de mes préférées :
> Cadillac ranch

Et celles qui resteront encore plus dans les mémoires de 4 personnes en particulier :
> Glory days + Dancing in the dark
> Waitin’ on a sunny day

Mark Knopfler : même âge, plus introverti sur scène, légèrement plus enrobé (mais si peu comparé au revendeur de So… allez j’arrête, ça va finir par passer pour de l’acharnement), après l’énorme soirée de samedi que venait de nous faire vivre le Boss, je craignais de trouver celle du dimanche un peu fade, ses albums solo résolument plus country-folk que ce à quoi il nous avait habitué avec Dire Straits ne me motivant pas plus que ça.  Mais quand même, il se produisait à 5 minutes de tram de chez moi ! Le leader du groupe que j’avais suivi « dou débout jousqu’à la fin », depuis ce jour de ma seizième année où j’avais entendu Sultans of Swing pour la toute première fois à la radio jusqu’à leur dernier album On Every Street ! Et en ce 30 juin 2013, non seulement cette voix et ce son de guitare incomparables qu’il nous distille de cet air appliqué qu’on lui connait si bien  nous fait comprendre dès les premiers morceaux qu’on n’est pas venus juste par nostalgie, non seulement ces morceaux aux accents blues-country-folk celtique prennent en live une toute autre envergure, mais après Romeo et Juliet (rien que ça déjà…), Monsieur Knopfler nous gratifie en fin de concert de la reprise du morceau d’ouverture de l’album Love over gold,  Telegraph Road, sans médiator, rien qu’avec ses petits doigts (enfin normal quoi), me laissant sans voix et les jambes en coton…

Et y’a quelqu’un qui a eu la bonne idée de filmer ça ! Deo gratias !
> Telegraph road – Zénith de Dijon

Et vive les vieux pots !!!

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Où il est question de gravité et d’équilibre…

Mercredi, mai 15th, 2013

Dimanche 5 mai.
Un train bleu qui me conduit vers la capitale. Un  déjeuner sur le pouce et sur un banc du square de la Tour St Jacques. Quelques rayons qui diffusent une douce chaleur et me font glisser doucement dans une somnolence (quasi) maîtrisée en attendant l’heure d’ouverture des portes du Théatre de la ville où les 8 danseurs de la compagnie japonaise Sankai Juku vont bientôt nous présenter la nouvelle création d’Ushio Amagatsu :

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Umusuna
2 plateaux d’une balance, 1 sablier, 7 tableaux, 7 morceaux de musique qui nous font transcender notre trivial état d’assemblage moléculaire. Bref, l’humeur est à la contemplation…

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Dimanche 12 mai.
Un tramway rose me dépose devant un cinéma. Mon ado préférée est d’une affabilité encourageante en ce début d’après midi et semble s’accommoder sans trop d’efforts de ma compagnie. La séance se présente sous les meilleurs auspices, allez, installons nous confortablement pour regarder ce qui s’annonce comme une bluette sympathique. Et là… surprise :


Upside down

Comme Umusuna, c’est visuellement très beau, la musique fait partie intégrante du spectacle, comme dimanche dernier, la gravité et l’équilibre sont au cœur du sujet, tout comme le temps qui passe et les empreintes qu’il laisse dans les corps et les mémoires.

De ces deux spectacles, malgré l’inéluctable attraction terrestre, on ressort le cœur et l’esprit plus légers.

> Upside down – film de Juan Solanas : la bande annonce

Je n’ai pas trouvé d’extrait d’Umusuna, mais juste pour vous donner une petite idée, un extrait d’un de leurs précédents spectacles :
> Extrait Kagemi – Sankai Juku

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