Juin 2012 :
sorties de Promotheus de Ridley Scott
et Cosmopolis de David Cronenberg
Deux réalisateurs qui reviennent cette année à des styles qui ont fait leur renommée et qui m’ont fait comprendre au tout début des années 80 que finalement, la science-fiction et le fantastique pourraient trouver en moi une adepte inattendue.
Et si Ridley Scott s’est vite orienté vers des thèmes plus divers et plus réalistes, Cronenberg a persisté dans un univers plus déjanté et plus inquiétant, parsemant sa filmographie d’oeuvres cultes et m’attirant dans les salles obscures à chaque nouveau film.
Je n’arrive d’ailleurs plus à me rappeler si c’est lui qui m’a donné envie de lire Stephen King après avoir vu Dead Zone ou si je suis allée voir l’adaptation ciné du roman après l’avoir lu… La découverte des deux ayant été quasi simultanée…
Enfin, une chose est sûre : grâce à lui, on a découvert que la téléportation n’était pas si anodine que le capitaine Kirk et Mr Spock voulaient bien nous le faire croire dans Star Trek, surtout si une bestiole avec des yeux à facettes s’introduisait dans le télépod ! Bonjour la tronche de Brundle-Mouche ! (J’ai souvenir d’avoir fait mon petit effet sur ma soeur et mon père en les emmenant voir La mouche lors d’une de ses ressorties dans un Drive In au Cap d’Agde lors de vacances familiales !)
Grâce à lui, on a aussi découvert qu’en sus de leur fonction initiale, nos orifices naturels peuvent également être une entrée vers notre moi intérieur le plus profond… Obsession récurrente chez lui :  la machine à écrire du Festin nu (l’adaptation du bouquin de William S. Burroughs), les bioports d’eXistenZ ou dernièrement les examens médicaux du Golden Boy de Cosmopolis en sont quelques exemples…
Nous sommes faits de chair et de sang, merci David, le message est bien passé également dans chacun de ses films : même dans ceux au contexte plus terre à terre comme A history of violence ou Les promesses de l’ombre, il n’oublie pas de nous le rappeler. C’est bien pour cela qu’on était si inquiets, enfoncés dans notre siège à la projection de Faux-semblants où les plans répétitifs sur les instruments des jumeaux-gynécos nous laissaient imaginer finalement plus que ce qu’il nous a montré !
Sexe, mutations et psycho… Qu’elles soient physiques ou mentales, les transformations sont toujours au coeur du sujet.
Scanners, Crash, Spider, A dangerous method…  viennent s’ajouter à tous les films déjà cités pour en attester…
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A quand maintenant le nouvel opus ? En attendant, il m’en reste quelques uns que je n’ai toujours pas vus, comme les plus anciens Chromose 3 ou Videodrome ou encore M. Butterfly, qui ne semblent pas déroger au cahier des charges habituel de M. Cronenberg.